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Baby Driver : trop de hype chez les cinéphiles

Cinéma / 1h53 / Polar

J'ai loupé la sortie au cinéma de ce film. À ma décharge, la même semaine était proposé Dunkirk, mon film préféré à ce jour pour le cru cinéma 2017. Un fort lobbying des membres du collectif et la découverte du casting (Kevin Spacey, Jamie Foxx, Jon Hamm, Jon Bernthal) m'ont convaincu de donner une chance à cette oeuvre, malgré mon manque d'intérêt envers Edgar Wright et un personnage principal que je trouvais fade. 

J'aurai du me fier à mon instinct. Baby Driver n'est pas un mauvais film, loin de là. En terme de production, c'est assez bien foutu. Les acteurs secondaires ne sont pas mauvais et l'histoire a le mérite d'être cohérente. Ce qui me gêne, ce sont justement le réalisateur et son acteur principal, voire son duo d'amoureux. Je comprends parfaitement ce qu'à cherché à faire Wright : une déclaration d'amour à un certain cinéma. Le problème, c'est qu'il a bourré son film de références. Si quelques scènes parviennent à me faire sourire, jamais je n'ai pu effacer l'impression de voir un film étudiant où le monteur aurait multiplié les hommages. Cette volonté de constamment faire une référence ou de s'approprier un passage obligé du genre m'a empêché de "rentrer dans le film". Je suis resté extérieur à son déroulement, ne pouvant m'attacher à ces personnages. 

Baby Driver, c'est pour moi la très bonne copie rendue par un élève qui a cherché à faire "son film de braqueurs". Je respecte cela, car je ne suis qu'un simple spectateur, mais je me suis senti isolé, comme si Wright réalisait son film pour lui, sans penser à moi. À conseiller uniquement aux cinéphiles...

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