Jeu Vidéo / 20h / PC-PS4-XBox360
Wolfenstein est la mère du FPS. Comme de nombreuses licences aussi vielles, il est difficile de se renouveller. Alors que le genre FPS s'est enfermé avec le carton annuel Call of Duty dans une surenchère graphique et multijoueur, délaissant un mode solo bien trop dirigiste, les développeurs de chez Bethesda ont tenté en 2014 de revenir aux mécanismes plus classiques pour proposer une aventure exclusivement narrative. Pari réussi pour le célèbre chasseur de nazi. Alors que la suite de Wolfensetin The New Order est disponible depuis peu, j'ai pris le temps ces dernières semaines de finir le premier opus.
Selon moi, le genre FPS a radicalement changé après Call of Duty 4. Les jeux où l'on pouvait plus ou moins librement se balader en tirant sur tout ce qui bouge ont laissé place à des films intéractifs qui ne sont que des tutoriels pour des sessions multijoueurs. La "jeune génération" (comprennez ceux qui n'ont pas usé leurs souris sur les vieux FPS) pensent avant tout à leur profil multijoueur, délaissant les aventures solo avec une histoire servant de prétexte pour massacrer tout ce qui bouge. Avec The New Order, Bethesda s'est amusé à revenir à une formule plus classique. Si tout n'est parfait, ce jeu est un hommage à mes années passées sur des écrans pas du tout HD, face à des textures bien crades à courir dans tous les sens pour éviter les balles. On retrouve de vielles mécaniques comme appuyer sur un bouton pour ramasser, pas de régénération automatique de la santé, etc... Le feeling est assez similaire aux grands crus du l'époque, mais tout change grâce à la réalisation moderne.
L'histoire nous transporte dans une Europe alternative où les nazis ont remporté la Seconde Guerre Mondiale grâce aux technologies inventées (ou volées) par le Boucher. Des monstres de métal et de super-soldats protégées par des armures ont gagné la guerre. Le héros se réveille après 20 ans de coma suite à une mission contre le Boucher. L'excuse parfaite pour nous lancer dans un périple sans répit, le jeu épuisant parfois le joueur lors de sessions un peu nerveuses. Un des rares défauts à mes yeux se situent justement dans les passages censés reposer le joueur, lors des dialogues et phases d'exploration mal foutu. En revanche, le doublage est de qualité et la fin de l'histoire satisfaisante, cloturant une aventure qui aura eu le mérite de me redonner goût aux FPS. Avec la souris et un clavier bien sûr.
