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Un Thème des Œuvres #84 : Des volailles et des hommes !

La volaille est la star de nos assiettes mais nourrit également notre imaginaire de manière surprenante...

Écrit par Sgt.Gordo

Le collectif vous propose chaque quinzaine un nouveau numéro de la rubrique Un Thème des Oeuvres. Le concept est simple : vous faire (re)découvrir des œuvres que nous apprécions sous l'angle d'un thème précis. N'y voyez pas là une sélection parfaite ou la liste des indispensables. Ce sont plus des coups de cœurs qui méritent votre attention et vos remarques, en essayant d'équilibrer la liste avec des situations variées. Nous souhaitons vous présenter des œuvres différentes, venant de nombreux médias et visant un large public. Bonne lecture ou visionnage et surtout, n'oubliez pas : l'important, c'est de prendre du plaisir !

Disney : La bande à Picsou et le “Canardverse” (Bande dessinée/ animation/ jeux vidéo)

Les animaux anthropomorphes sont à la base du succès de Disney. On y trouve des souris, des chiens, des vaches, des ours, des singes, des éléphants, mais surtout des canards. À partir de Donald en 1934, une ribambelle de palmipèdes ont été créés par le géant américain pour établir un véritable Donald Duck Universe. Au sein de la cité de Canardville, vous pouvez retrouver Daisy, son alter égo féminin, son oncle Picsou, son cousin Gontran, ses neveux Riri, Fifi et Loulou, mais aussi le terrible Gripsou et la malicieuse Miss Tick. À la fin des années 80, la série La Bande à Picsou va introduire également le pilote Flagada Jones ou Robotic, le canard cybernétique. L’ultime addition de ce “ Canardverse” sera Myster Mask, le justicier masqué de canardville, parodie d’une très célèbre chauve-souris. Un revival de cette époque est d’ailleurs en cours avec une nouvelle mouture de La Bande à Picsou, diffusée depuis septembre 2017 ainsi qu'un remake de son adaptation vidéoludique Duck Tales. Tremble Marvel, le Canard Cinematic Universe n’est peut être pas loin !

Chicken Little (Conte)

On ne parlera pas ici du film d’animation très moyen de Disney mais bien de la légende dont il est inspiré. Chicken Little, aussi connu sous le nom de Henny Penny, est un vieux conte britannique. Il met en scène un jeune poulet persuadé que le ciel va tomber et causer irrémédiablement la fin du monde. Il s’embarque alors dans un voyage pour avertir le roi de sa prophétie. En chemin, il rencontrera d'autres animaux qu’il ralliera à sa cause.

Selon les versions du conte, le dénouement de cette histoire est plus ou moins heureux. Certains itérations couronnent de succès l’entreprise du jeune volatile, avec une morale incitant au courage, même pour les être faibles et isolés. D’autres variantes voient Chicken Little et ses amis se faire dévorer par des renards et la fable fait figure d’avertissement pour les âmes trop crédules.

Cette histoire a fait l’objet de multiples adaptations et serait à l’origine de l’expression “Le ciel va nous tomber sur la tête” (The Sky is falling en anglais), chère à notre ami Astérix.  Quoi de plus logique pour un gaulois que d’être influencé par le verbe d’un poulet.

Chicken Run (Film d’animation)

Dans ce film en stop-motion réalisé par Nick Park et Peter Lord, les créateurs de Wallace et Gromit, les poulets n’ont jamais été aussi humains. Ginger, poule pondeuse de son état, est condamnée à passer sa vie dans une ferme aux allures de prison mais refuse sa captivité. À travers l’arrivée de Rocky, un coq de cirque qui prétend savoir voler, elle va entrevoir l’espoir d’accéder à la liberté. Si le film est avant tout très drôle, il se permet des références à des œuvres comme La Grande Évasion et reprend des thèmes que l’on retrouve dans La ferme des animaux de George Orwell. À travers le désir de créer une autre société, libérée du joug des humains, Ginger déclenche une empathie évidente et inattendue chez le spectateur. Le personnage de Rocky, lui, est tiraillé entre fierté et altruisme, deux notions propres à l’homme. L’anthropomorphisme est donc à son paroxysme. La réalisation impeccable et le rythme soutenu du film en fait une œuvre qui n’a pratiquement pas pris une ride. Pour couronner le tout, les personnages de Rocky et Ginger étaient doublés, dans leur version française, par Gérard Depardieu et Josiane Balasko, deux grands noms du cinéma français. C’est quand même autre chose que Squeezie, non ?

Toki Tori (Jeu vidéo)

Quand on pense à une volaille, l’intelligence n’est pas le premier trait de caractère qu’on lui prête. C’est peut-être pour lutter contre ce préjugé que les créateurs de Eggbert, paru en 1994 sur MSX, ont choisi de faire d’un poussin un peu pataud le héros d’un puzzle game. Le petit succès de ce jeu à l’époque a ensuite donné l’idée aux Hollandais du studio Two Tribes de reprendre le concept avec des couleurs et une ambiance plus riche et mignonne. Le résultat de cette entreprise est Toki Tori, sorti sur Game Boy Color en 2001. Dans ce jeu de plate-formes à la sauce Lemmings, orienté sur la réflexion, le poussin Toki Tori doit simplement trouver le moyen de récupérer tous les œufs du niveau pour passer au suivant. Le jeu fera l’objet d’un remake puis d’une suite. Dans Toki Tori 2 +, l’ultime opus en date, notre gallinacé évolue désormais dans un monde beaucoup plus ouvert, avec des puzzles ambitieux et une bonne dose d’exploration à la Metroidvania. Toki Tori, c’est le jeu qu’il ne faut absolument pas laisser trainer dans les basses-cours, sous peine de voir des poussins organiser une mutinerie et triompher de la race humaine à l’aide de leur intelligence supérieure.

Poultrygeist : Night of the chicken dead (Film)

À force d’être entassés dans les buckets de 50 au KFC du coin, les poulets allaient forcément finir par se venger un jour. Dans Poultrygeist : Night of the Chicken Dead, film parodique du célèbre studio Troma, un nouveau fast food voit le jour sur le terrain d’un ancien cimetière indien. Très vite, l’établissement doit faire face à des vagues de manifestations. Pour contrarier son ex, devenue une lesbienne activiste, Arbie, le héros du film, décide de travailler pour le compte du restaurant. Malheureusement, le fast food est frappé par une étrange malédiction et se retrouve assiégé par des hordes de zombies poulets. Pour ce long métrage, Troma a mis le paquet avec des scènes réellement gores, des chansons improbables et une bonne grosse satire de la société américaine. La restauration rapide en prend pour son grade mais le film n’hésite pas à charger également les vegans, les hipsters et tous les social justice warriors. L’utilisation de la figure du poulet, animal surexploité et inoffensif, en tant qu’outil de dénonciation et ressort  humoristo-horrifique, relève presque du génie. Poultrygeist a pratiquement ruiné la Troma, mais cela en valait totalement la peine.


Si ces oeuvres ne suffisent pas, nous aurions pu aussi vous parler des comics de Marvel d’Howard the duck, récemment vu dans Les gardiens de la galaxie, ou du célèbre poussin martyr italo-japonais qu'est Calimero. N'hésitez pas à laisser en commentaires vos propres choix. Rendez-vous dans quinze jours pour un nouveau sujet et d'autres œuvres !

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