Rocky : ce qu'il faut retenir de la saga légendaire

Retour sur l'une des sagas les plus mémorables de l'histoire du cinéma américain, celle d'un enfant de Philadelphie qui n'a qu'une volonté d'acier.

Rocky est sans doute l’une des plus grandes sagas de l’histoire du cinéma. Série de films commencée dès 1976, la saga principale comportera pas moins de six opus et aura marqué les esprits de plusieurs générations à tel point que la sortie d’un Rocky au cinéma est un véritable événement surveillé de près par les fans, mais également par la critique.

Il faut dire que l’histoire commence très bien. Le premier film, Rocky, fait 117.2 millions de dollars de recette et est récompensé par 3 Oscars pour pas moins de 10 nominations. Les quatre acteurs principaux, le montage, la musique de Bill Conti, le scénario de Sylvester Stallone… tout est salué par la critique.

Quarante ans après, le film est toujours considéré comme un classique. Il est noté 57ème meilleur film de tous les temps en 2007 par l’American Film Institute. L’incontournable « Yo, Adrian » est même 80ème dans la liste des plus grandes répliques du cinéma américain, tout comme le personnage de Rocky Balboa, noté 7ème dans le top 100 des héros et méchants du cinéma américain.

Un tel phénomène, même à l’époque, ne peut vouloir dire qu’une seule chose : une suite. Les années passent, le nombre de films augmente et 2016 n’échappe pas à la règle avec l’arrivée d’un spin-off à la saga, Creed. Reste à savoir si ce nouveau film, qui s’annonce clairement différent, va ouvrir un nouveau chapitre de la magnifique histoire de Rocky ou va être la toute dernière page d’un livre que peu de monde souhaite réellement refermer de manière définitive.

Aujourd’hui, et pour accompagner la sortie de Creed, je vous propose donc un article sur l’histoire d’un acteur et de son personnage fétiche. Nous allons voir dans un premier temps le contexte de création de l’univers, les difficultés rencontrées par Sylvester Stallone, avant de nous pencher plus particulièrement sur son personnage Rocky.

LE PETIT ACTEUR QUI DEVIENDRA GRAND

C’est en 1970 que Sylvester Stallone commence sa carrière au cinéma. À ses débuts, tout est loin d’être rose pour l’acteur et les offres intéressantes sont loin de pleuvoir. Par contre, Stallone a une véritable volonté de percer et une idée de scénario. Entre son film érotique The Party at Kitty and Stud’s et ses quelques apparitions dans des rôles secondaires de films pour la plupart sans grande importance, il se lance donc dans l’écriture du scénario de Rocky.

L’écriture terminée et jugée satisfaisante par son auteur, Stallone commence à proposer le scénario aux producteurs. Contre toute attente, non seulement le scénario est recevable mais en plus il plaît énormément. Nombreux sont alors les producteurs à proposer des sommes toujours plus grosses à l’acteur afin d’en avoir les droits. Seulement, l’acteur n’est pas idiot. Il sait que son histoire, inspirée du combat entre Mohamed Ali et l’inconnu Chuck Wepner, est bonne. Il sait que s’il veut sortir de l’anonymat, il doit s’accrocher à cette histoire. Donc, vendre le scénario, oui, mais se détacher du projet pour autant, non.

Voilà le deal proposé par Stallone : le scénario est à prendre si l’auteur qui va avec est pris. En somme, il est hors de question de vendre s’il ne tient pas le rôle-titre. Les enchères ont beau être impressionnantes pour l’époque et pour un simple script, la réponse de Stallone est catégorique, tout comme la réponse des producteurs qui ne voulaient pas d’un petit nouveau, d’un acteur jusque-là de second plan. Selon eux, le film s’annonce grandiose, il faut donc une véritable star pour tenir le rôle.

SUCCES CRITIQUE ET PUBLIC

Pourtant, en 1976, Stallone parvient enfin à avoir ce qu’il veut. Il tient donc le rôle de Rocky dans le film du même nom. Cependant, si le scénario est jugé bon, prévoir le succès d’un film reste déjà plus délicat. Pourtant, dès le 3 décembre 1976 et la sortie nationale du film aux Etats-Unis, c’est la consécration. Alors que le film a été tourné en un seul petit mois et que le budget n’est estimé qu’à un petit million de dollars, ses recettes au niveau mondial s’élèvent à pas moins de 225 millions de dollars. Ajoutez à cela des critiques très positives de la presse et 3 Oscars en poche et vous avez un véritable conte de fée.

Le film marque la grande arrivée d’une figure incontournable du cinéma d’action des années 80-90 : Sylvester Stallone. Fort de ce succès, il se lancera dans cinq suites en plus d’interpréter le rôle-titre dans une autre saga très connue du cinéma en 1982, celle de Rambo, un vétéran du Viêt Nam véritable héros de guerre considéré comme un moins que rien, le pire des vagabonds lors de son retour aux Etats-Unis.

Ce succès inattendu aura eu des conséquences. La plus connue est sans doute la suivante. Les producteurs du film érotique dans lequel joue Stallone n’hésiteront pas à revenir sur le devant de la scène pour tenter de le lui revendre. Nous pouvons résumer ce fait à une sorte d’extorsion mais faite dans la légalité. Soit Stallone rachète les droits du film et il est tranquille, soit les producteurs s’en donnent à cœur joie. L’acteur, qui n’a jamais eu honte de son passé et qui a fait ce film pour 200 dollars alors qu’il était sans domicile fixe, annonce qu’il n’a aucune intention de racheter le film ou de cacher cet épisode de sa vie. Le film ressort sous le nom L’Etalon Italien, en hommage au personnage qu’il a créé mais aura surtout valu à Stallone d’avoir le respect de nombreux fans pour avoir assumé ces décisions passées jusqu’au bout.

De nos jours, l’acteur est sur une autre saga, celle des Expendables. Si l’acteur a eu du mal dans les années 90 et si les Razzie Award s’acharnent souvent sur lui (quelquefois à juste titre), il est un fait avéré : il aura été exceptionnel dans le rôle de Rocky, un film qui aura marqué l’histoire du cinéma.

LE PETIT BOXEUR QUI DEVIENDRA GRAND

Rocky, de son véritable nom Robert Balboa, est né le 6 juillet 1947. Italo-américain, il est fils unique et est élevé dans une famille catholique. Ce contexte familial dessinera déjà plusieurs traits du personnage : il deviendra lui-même un grand croyant (prière avant les matchs, croix autour du cou, mariage à l'église) et reste, de manière générale, assez traditionaliste (par exemple, « l'homme doit subvenir aux besoins de sa femme »).

Connu pour avoir plus de cœur que de tête, son père n'hésite pas à mettre en avant ses faibles capacités intellectuelles et résume souvent les possibilités de Robert en une simple phrase : « Si tu n'es pas capable d'utiliser ton cerveau, utilise ton corps ». Robert se met alors à la boxe et prend le surnom de « Rocky » en hommage au boxeur Rocky Marciano, dont le talent aura marqué les esprits de toute une génération quelques années plus tôt.

Les années passent. Rocky est considéré comme un minable. Sans grandes ambitions, sans avenir qui se profile à l'horizon, l'italien ne peut pas gagner plus de quelques dollars lors de ses combats de boxe (en admettant qu'il les remporte, ses statistiques n'étant clairement pas mirobolantes) en plus de son « travail » qui consiste à être l'homme de main du prêteur sur gage du coin, un autre italien du nom de Tony Gazzo.

Son meilleur ami est Paulie, un alcoolique invétéré. Rocky est intéressé par la sœur de ce dernier, Adrian, mais la suite s'annonce difficile car la jeune femme est d'une timidité maladive et très dépendante de son frère et Rocky, en plus d'être maladroit et mal à l'aise, a pour unique arme de séduction son humour qui, malheureusement, n'est pas d'une efficacité remarquable (il s'agit, la plupart du temps, de calembours de médiocre qualité). À ce moment-là, Rocky n'a que trois choses dans sa vie : son cœur d'or, ses deux tortues « bouton » et « pression » et son nez qui n'a jamais été cassé malgré tous ces matchs de boxe, une véritable fierté pour lui.

Pourtant, il y a déjà une personne qui croit en lui : son entraîneur Mickey. C'est d'ailleurs pour cette raison que Rocky insupporte Mickey, car ce dernier sait qu'il peut être un excellent boxeur mais qu'il perd son temps avec des gens comme Tony Gazzo. A cela, Rocky répondra, énervé, « je gagne ma vie » mais Mickey en désaccord, lui rétorquera « mais non tu la gâches ta vie... ».

LA CHANCE D'UNE VIE

La roue tourne finalement lorsque le challenger d'Apollo Creed, le champion du monde des poids-lourds, annonce ne pas pouvoir faire le match. Quant aux autres challengers numérotés du classement, ils ne souhaitent pas affronter le champion. Selon les challengers, c'est parce que le temps de préparation est trop court, selon le champion, c'est parce qu'ils ne veulent pas se prendre une branlée devant toute l'Amérique.

Apollo souhaite alors lancer quelque chose de nouveau. Puisque l'Amérique est le pays où on donne sa chance à n'importe qui, il décide de donner « sa première chance » à un boxeur de second rang. Il choisit Rocky Balboa parmi de très nombreuses possibilités parce que son surnom de boxeur, « l'Étalon italien », est très accrocheur et parce que le public va adorer voir un italien sur le ring, l'Amérique ayant été découverte par un italien.

Rocky est tout d'abord réticent mais accepte finalement le combat. Les jours suivants, il est entraîné à l'ancienne par Mickey et commence sa romance avec Adrian. Duke, l'entraîneur de Creed qui a pu voir une séance d'entraînement de Rocky, voit clairement en lui un adversaire coriace mais le champion, de son côté, n'y croit pas une seconde et fait plus de politique que d'entraînement.

Le jour J, le champion est extrêmement surpris par certains coups de son adversaire et par sa robustesse. Il sera même envoyé au tapis par Rocky. Néanmoins, ce dernier perd finalement son combat au nombre de points et son nez, sa grande fierté, est cassé. A côté de cela, il a marqué les esprits et est considéré, dès lors, comme un véritable boxeur.

OVER THE TOP

Dans le deuxième épisode, Rocky a plusieurs opportunités d'évolution mais, son passé étant ce qu'il est, il ne parvient pas à se faire une place différente. Il ne peut pas faire de la publicité car il ne sait pas bien lire et il ne peut avoir un travail autre qu'un travail de manuel parce qu'il n'a aucune expérience. Coincé mais souhaitant offrir une belle vie à Adrian, qui a accepté de l'épouser et qui est enceinte, il accepte le match revanche proposé par Apollo qui, de son côté, est moqué par ses fans car, selon eux, le premier match « puait la magouille ». Le match revanche a lieu, Rocky Balboa gagne finalement par KO.

Dans Rocky III, l’œil du tigre, Rocky a la belle vie. Il est connu, a défendu par huit fois son titre avec succès, a bien plus d'argent et se permet même de faire des galas de bienfaisance. Pourtant, un challenger sérieux finit par montrer le bout de son nez : Clubber Lang (l'acteur Mister T vu dans l'Agence tout risque). Mickey, l'entraîneur de Rocky, refuse de s'occuper de ce dernier pour affronter Clubber Lang. L'étalon italien le pousse à se confier qui finit par avouer la vérité : il ne gagnera pas. Mickey explique que son rôle était de l'entraîner et, une fois au top, de prendre soin de lui.

Ainsi, il n'a pas hésité à choisir, dans l'ombre, qui Rocky allait affronter. Ces adversaires étaient, selon l'entraîneur, de bons adversaires mais qui ne représentaient pas un réel danger contrairement à Clubber Lang qui va le démolir. Le combat a lieu, Rocky, qui s'est embourgeoisé, se fait massacrer (il manque de justesse de perdre connaissance) et perd son titre tandis que Mickey meurt d'une crise cardiaque. Il regagne toutefois le titre par KO au troisième round lors du match revanche, entraîné cette fois par Apollo Creed.

Dans l'épisode suivant, Rocky est à la retraite mais affronte tout de même un nouvel adversaire, le russe Ivan Drago, qui a tué son ami Apollo Creed lors d'un match d'exhibition. Rocky s'entraîne dans un premier temps contre l'avis de sa femme qui parle de « suicide ». Finalement, il fait son match en Russie et finit par vaincre le « grizzly de Sibérie ». Il était alors entraîné par Duke, l'ancien entraîneur de Creed.

LA PRÉ-RETRAITE

Dans Rocky V, Balboa a tout perdu. Non seulement il a perdu toute sa fortune à cause d'une mauvaise décision prise par Paulie, son beau-frère, mais en plus il se voit incapable de boxer pour remonter la pente à cause de liaisons au cerveau survenues suite à son combat contre Ivan Drago.

Pour gagner sa vie, Balboa reprend le gymnase de Mickey où il entraîne de nouveaux arrivants dans la profession. Il fait la découverte de Tommy Gunn qu'il prend sous son aile mais, comme il est très justement dit dans le film, Balboa n'est pas Mickey et surtout Tommy Gunn n'est pas Rocky Balboa. Alors que Rocky lui donne tout et met même son fils de côté pour Tommy, ce dernier se fait pervertir par George Washington Duke, un « requin » de la profession qui parvient à le monter contre Balboa.

Alors que Duke veut organiser le match de rêve « élève contre professeur », Tommy, lui, veut surtout sortir de l'ombre de Balboa et avoir son indépendance car il ne supporte plus d'être surnommé « le robot » et d'être constamment comparé à Balboa. Ils s'affrontent finalement dans un combat de rue, combat gagné par Rocky.

Dans le dernier épisode de la saga, Rocky Balboa, le héros a perdu sa femme. Retiré du monde de la boxe, il tient un petit restaurant italien dans lequel il raconte, lorsque les clients le désirent, ses souvenirs de boxeur. Il est également en froid avec son fils Robert, devenu adulte, et qui a également du mal à accepter d'être le fils d'une célébrité et ce que cela implique. De son côté, l'étalon italien, qui n'est plus tout jeune, a du mal à faire le deuil de sa femme et confie à son ami et beau-frère, Paulie, que, quelquefois, il ressent une bête en lui, une rage à évacuer.

Toujours passionné de boxe, il annonce vouloir refaire quelques petits matchs locaux « comme ça ». A côté de cela, l'entourage de l'actuel champion des poids-lourds, Mason Dixon, panique. Aucun de ces matchs n'intéresse le public. Les raisons en sont simples, Dixon n'est pas un boxer exceptionnel mais il est pourtant suffisamment fort pour laminer ses adversaires. Il n'y a plus de show, juste un boxeur au talent constamment remis en question qui martèle ses adversaires. Pour redorer son image, un combat est organisé avec Balboa qui finit par accepter pour « relâcher la bête ». Dixon gagne finalement aux points.

ROCKY, OU LE REVE AMERICAIN PAR EXCELLENCE

Suivre Rocky, c'est avant tout suivre un paumé qui va se battre corps et âme pour améliorer sa situation. C'est voir un homme qui tente de sortir du trou avec très peu de cartes valables en main, qui accepte les terribles coups du sorts mais qui sait aussi saisir sa chance. En cela, Rocky est l'un des plus grands représentants (au cinéma) de ce que l'on appelle le rêve américain, une idée selon laquelle n'importe qui, s'il s'en donne les moyens et s'il travaille dur, peut devenir quelqu'un.

Cette idée est d'autant plus importante que Rocky est d'origine italienne. Il s'agit d'un réel message à tous les immigrés, un message clair qui dit « venez en Amérique, ne lâchez rien et cela sera la prospérité garantie ». Et bien que la réalité soit toute autre (un peu comme notre syndrome de Paris), il n'en reste pas moins magnifique et bourré d'espoir.

LES LIMITES D'UN UNIVERS RICHE

Lorsqu'une saga s'étend sur autant de films au cinéma, il y a forcément des hauts et des bas. C'est une situation que l'on a déjà vu maintes fois avec en tête les sagas de films d'horreur (Vendredi 13, Freddy ou Saw, pour ne citer qu'eux). Rocky n'échappe pas à la règle et, forcément, il y a des ratés. De manière générale, on s'accorde à dire que le premier et le sixième sont les meilleurs. Les deuxième et troisième opus sont également considérés comme étant très bons. Celui qui est cité le plus souvent comme étant un mauvais Rocky, c'est l'épisode cinq tandis que le quatre est celui qui fait le plus souvent débat puisqu'il est autant acclamé que décrié.

Sans rentrer dans la critique des différents épisodes (il y a des sites spécialisés pour cela et qui démontent les opus IV et V bien mieux que j'aurais pu le faire), nous pouvons tout de même signaler quelques points qui font un peu tâche et qui font que la saga n'est pas parfaite.

Ainsi, on peut noter trois défauts majeurs. Le premier est que, une fois Ivan Drago vaincu, nous avons l'impression que Balboa a fait le tour de la boxe. En effet, le russe est présenté comme le boxeur ultime. Ils ont utilisé deux cartes pour le personnage là où une seule aurait suffit. Il est décrit comme quelqu'un qui est extrêmement fort grâce à toute la haute technologie qui l'accompagne lors de son entraînement. C'est un point de vue non exploité jusque-là et intéressant mais, en plus, ils ont ajouté le fait qu'il se dopait (on le voit dans une scène très furtive). Une idée également intéressante mais malvenue car elle contribue à diaboliser une Russie (URSS à l'époque) qui était déjà bien malmenée dans le film (guerre froide oblige). Il aurait fallu donner cette carte à un autre adversaire.

Bref, à la sortie de Rocky IV, c'est carrément Hollywood tout entier qui ne manque pas de se moquer du fait que Rocky a laminé tous les boxeurs de la Terre et que si Rocky V il y a, il sera bon pour affronter un extra-terrestre (fait véridique qui lancera d'ailleurs les prémices de l'histoire du film Prédator).

Un autre défaut est que le scénario, au fil des épisodes, bloque Rocky. Cela commence dès Rocky II lorsque Mickey met en avant le fait que l'un des yeux de son poulain est fichu. Pour pallier à cet handicap, il va lui apprendre à boxer en droitier (il pourra ainsi protéger son œil malade). C'est un peu gros mais, après tout, pourquoi pas. L'autre souci de ce type est qu'après le match avec Ivan Drago, soit tout de suite au début de l'épisode V, on précise que Rocky est foutu à cause de lésions au cerveau et qu'il n'allait jamais avoir la licence pour combattre. Miracle, il peut remonter à l'aise sur le ring lors de Rocky Balboa parce qu'il a « passé tous les tests »...

Enfin, ajoutez à cela le fait que son fils prenne plusieurs années d'un coup entre le IV et le V et le fait que le IV se passe à Noël mais pas le V (alors qu'il est supposé être la suite directe) et vous avez de sacrées coquilles scénaristiques. Il ne manquait plus que la mention « ta gueule, c'est Rocky ».

UN UNIVERS AUSSI SIMPLE ET SINCERE QUE LE PERSONNAGE PRINCIPAL

La saga Rocky, en plus d'être une magnifique histoire, est avant tout une leçon de vie. Cela serait une très grande erreur de résumer un de ces films à une simple histoire de boxe. Ce n'est pas parce que Stallone est le champion incontesté des films d'action qu'il n'est bon qu'à cela. En réalité, dans l'univers de Rocky, la boxe ne représente que le contexte de l'histoire. Nombreux sont les dialogues utilisés qui méritent réflexion. Même certaines tirades, pourtant orientées boxe, pourraient être utilisés dans la vie de tous les jours.

De plus, Rocky décrit les différentes situations avec ces mots à lui, soit avec un vocabulaire relativement pauvre, le tout entouré d'une naïveté touchante. Il s'agit de messages universels pouvant être compris de tous dans le but que chacun aille encore et toujours de l'avant. De plus, si ce n'est dans le quatre, Rocky n'a pas pour but de changer les mentalités. C'est au téléspectateur de faire la démarche et de se dire que, en fin de compte, il n'est pas si con que cela le boxeur.

Le gros point positif de cette saga, c'est son réalisme. Les fois où l'on se dit que ce n'est pas crédible sont très rares. Rocky, c'est avant tout un voyage au cœur de Philadelphie durant lequel vous rencontrez beaucoup de personnes loin d'être parfaite. Vous poussez une porte et vous tombez sur un mec paumé, sans humour, qui joue avec une balle et qui n'attend rien de la vie. Vous poussez une autre porte et vous tombez sur une femme qui est un peu cloche sur les bords et son frère alcoolique, violent et à l'humeur changeante. Poussez enfin une dernière porte et vous tombez sur un entraîneur de boxe efficace mais grossier et désagréable au possible.

Qui n'a pas ce genre de personnes dans son entourage ? Vous ajoutez de l'amour, des sentiments, de la boxe, vous faites évoluer les personnages et... rien de plus. Il n'en faut pas trois tonnes pour faire un bon film. 

En somme, la saga Rocky, sans être exempte de tout défaut, a suffisamment de qualités pour être l'une des plus grandes de l'histoire du cinéma. Six films que chacun devrait voir une fois dans sa vie pour sa culture cinématographique mais également pour apprendre des choses en tant qu'être humain. Et si nombreux sont ceux qui ne retiennent que Rocky, le premier du nom, et refusent d'accepter les suivants, il est un fait avéré : le personnage de Rocky Balboa est un monstre sacré du cinéma.

Je vous propose une citation par film ainsi qu'une vidéo par film. Les citations sont pour le fun tandis que les vidéos choisies devraient bien retracer l'intégralité de la saga avec tout ce qui fait Rocky soit de la boxe mais également des montages cultes et des discours poignants.

Citations :

Adriaaaaaaaaaannnnnnn !

Rocky

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Adrian : Tu lis très bien.

Rocky : Merci, et toi tu mens très bien.

Adrian : Merci.

Rocky II

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Mickey : J’ai déjà vu des catcheurs qui étaient plus gros que des dinosaures, tu t’es jamais battu contre un dinosaure ?

Rocky : Pas récemment.

Rocky III

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Rocky, groggy et en sang : J’arrive pas à le toucher. J’en vois trois comme lui.

Paulie : Vise-en un et bute-le !

Duke : C’est ça ! Vise-en un et bute-le !

Rocky IV

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Tommy Gunn : Je veux qu’on me respecte !

Rocky : Ça se mérite ça.

Rocky V

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Un boxeur, ça boxe.

Rocky Balboa

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Vidéos :

Rocky, séance d’entraînement, un classique des films Rocky.

https://www.youtube.com/watch?v=wPSAPEnLwK0

Rocky II, dernier round de Rocky contre Apollo Creed, sans doute la meilleure fin.

https://www.youtube.com/watch?v=LEGY_fLBCsQ

Rocky III, scène d’intro, un excellente montage vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=pCr6gwFc3j8

Rocky IV, scène récapitulative des films Rocky après la mort d’Apollo, un autre excellent montage vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=MwPb7g_BlXQ

Rocky V, souvenirs de Rocky de son entraîneur Mickey, l'une des scènes les plus émouvantes de la saga.

https://www.youtube.com/watch?v=wCAWd6BlCGA

Rocky Balboa, scène entre Rocky et son fils Robert, une autre scène très émouvante dont le monologue pourrait appris par cœur pour être transmis à votre progéniture.

https://www.youtube.com/watch?v=-PYRlZVLyAc