Il est temps pour moi de revenir sur mes propos et d’avouer ma terrible faiblesse. Après avoir vilipendé le projet Dragon Ball Super, je ne peux que concéder ma fascination pour celui-ci. Si vous êtes un auditeur de notre podcast, vous avez écouté la discussion enregistrée au lancement de la série, quand une poignée d’épisodes seulement étaient diffusés. A l’époque, je n’avais pas de mots assez durs envers cet anime. Grand fan de la licence, j’étais satisfait par les deux derniers films proposés. De bonne facture, ils proposaient des aventures sympathiques et bien animées.
Quand on a découvert que les deux premiers arcs de Dragon Ball Super n’étaient que de simples adaptations de ces films, je me suis emporté, surtout devant la pauvreté technique. 27 épisodes “gâchés” alors que les films suffisaient, c’était pour moi le signe que cette suite à DBZ n’allait pas chercher à réinventer la roue. C’est là que j’ai sous-estimé la puissance de la nostalgie. Quelques mois plus tard, les sites web spécialisés ont continué leur couverture de Dragon Ball Super, revenant sur chaque épisode, avançant divers rumeurs et pistes narratives. Mon attention a alors été attirée par le retour du Trunks du futur.
Face à un de mes personnages préférés, ma curiosité n’a pas résisté. Je voulais savoir ce qui était arrivé à ce Trunks après son départ. Je me suis donc plongé dans Dragon Ball Super en évitant soigneusement les fill-ins et en commençant directement par le 3ème arc, celui du tournoi entre l’univers de Goku et l’univers n°6. Déjà, j’apprends que Dragon Ball se la joue comics. Après avoir défoncé tous les adversaires de la galaxie, de l’univers et de la vie après la mort, Goku et ses potes affrontent des combattants du multivers.
Je dois avouer que les 14 épisodes de cet arc sont agréables. Sans renouveler profondément la licence, ils proposent un effet miroir intéressant et lancent la série sur une nouvelle dynamique, celle du multivers. Le cinquième arc, actuellement diffusé et le plus long à ce jour, pousse le concept plus loin en proposant un tournoi entre 8 des 12 univers existants. Cela laisse logiquement une ouverture pour un prochain arc réunissant les 4 univers restant et, forcément, celui de nos héros préférés. Si tous les défauts connus de DBZ sont présents (longueur du scénario, épisodes peu fournis en événements, twists peu crédibles), le plaisir est intact.
Oui, la magie est de retour et malgré les problèmes soulevés, malgré une concurrence qui fait mieux, l’enfant que j’étais et qui vit encore en mois reste fasciné devant chaque nouvel épisode. Si l’arc sur Trunks ne m’aura finalement pas pleinement satisfait, il m’a redonné goût à Dragon Ball. Malgré tous ses défauts, Dragon Ball Super remplit sa mission : offrir chaque semaine quelques minutes de plaisir. C’est déjà pas mal, non ?