Un Thème des Oeuvres #8 : Voleur, quel beau métier

Les motivations diffèrent, mais l'objectif est identique : réaliser le vol parfait. Que ce soit lors d'un braquage violent ou en s'infiltratant de manière magistrale dans la gueule du loup, nombreuses sont les histoires mettant en scènes les spécialistes d'un genre jouissif.

Le collectif vous propose chaque samedi un nouveau numéro de la rubrique Un Thème des Oeuvres. Le concept est simple : vous faire (re)découvrir des œuvres que nous apprécions sous l'angle d'un thème précis. N'y voyez pas là une sélection parfaite ou la liste des indispensables. Ce sont plus des coups de cœurs qui méritent votre attention et vos remarques, en essayant d'équilibrer la liste avec des situations variées. Nous souhaitons à vous présenter des œuvres différentes, venant de nombreux médias et visant un large public. Bonne lecture ou visionnage et surtout, n'oubliez pas : l'important, c'est du prendre du plaisir !

Article collectif écrit par Mayla,Gwendal, Sora, Evil Minato et Farid.

Heat - Cinéma

Remake d’un téléfilm qu’il a lui-même dirigé (L.A Takedown), Michael Mann réalise en 1995 l’un des films du tournant de sa carrière : Heat. Après l'attaque d'un fourgon blindé, Vincent Hanna, un lieutenant de police rusé et obsédé par son métier (incarné par Al Pacino), se lance sur les traces d'un gang dirigé par un redoutable professionnel, Neil McCauley (joué par Robert De Niro). En plus de réunir deux monstres du cinéma à l’écran entouré par un casting monstrueux (Val Kilmer, Natalie PortmanJon VoightDanny Trejo, William FichtnerWes StudiTom Sizemore), Heat et son réalisateur offrent une leçon de cinéma dans l’art de filmer un braquage. Que ce soit la musique, ses plans, son action, les scènes de braquage du film sont devenues des références, pratiquement jamais égalés, notamment l'échappée folle de l'équipe en plein jour. Si on rajoute la relation complexe entre les deux protagonistes, qui se cherchent du coin de l’œil durant les 3h que dure le film, et le visage sombre et étouffant de L.A qu’offre la caméra, on peut dire que Michael Mann (re)donne ses lettres de noblesse au genre.   

Pourquoi moi - Roman

Si vous ne connaissez pas John Dortmunder, alors vous ne savez pas qu'il est probablement l'un des voleurs les plus malchanceux que comptent les polars littéraires. Il se retrouve au cœur de plus d'une quinzaine de romans policiers écrits par Donald Westlake, qui prend un malin plaisir à le placer au cœur de situations toujours plus rocambolesques. "Pourquoi moi?" ("Why me?" en VO), publié en 1983, n'échappe pas à cette règle. On y retrouve donc ce bon vieux Dormunder en plein cambriolage d'une bijouterie, qui pour une fois se déroule sans encombres, si ce n'est que le butin semble bien maigre. Rien de bien terrible mise à part une bague avec un énorme rubis rouge qui semble factice. En réalité, il s'agit du Brasier de Byzance, un rubis à la valeur inestimable et qui va plonger le pauvre Dortmunder au cœur d'un conflit international mélant des nationalistes grecs, des turques, le FBI et la pègre locale. Comment se débarrasser de la bague sans attirer les foudres d'une des parties? Alors oui un cambriloage banal peut vite devenir le braquage parfait quand on met la main sur le joyau le plus convoité du monde, même sans le vouloir.
En bonus, sachez que le vrai braquage c'est surtout l'adaptation cinématographique du roman, où Dortmunder est interprété par Christophe Lambert. Oui le gars n'a vraiment pas de chance.

Lupin 3 - Animation

Nous aurions pu vous parler du célèbre gentleman cambrioleur français Arsène Lupin. Cependant, autant corser un peu l'affaire en évoquant son petit-fils, Arsène Lupin III. Cette création du mangaka Kazuhiko Kato apparaît pour la premier fois dans le seinen Lupin III publié dans le magazine Weekly Manga Action en 1967. Depuis, la licence a bien grandi et est devenue culte, notamment grâce à une tripotée d'adaptations animées qui sont encore aujourd'hui en plein boom. Véritable phénomène en Italie, la licence s'amuse à constamment réinventer le genre avec une galerie de personnages délicieux dans la veine de Detective Conan, autre grosse franchise japonaise méconnue en France. Le héros est un as pour se sortir des pires situations et s'amuse à tourner en ridicule les forces de police.

Supercrooks - Comics

Mark Millar a encore frappé. Comme toujours, le concept est simple mais explosif : les USA étant surpeuplés de super-héros, il est devenu impossible pour les super-vilains de réussir correctement un vol. L'un d'eux a donc une idée : aller en Europe, encore épargnée par le phénomène, pour taper dans le trésor d'un gars bien louche. Recrutant son équipe façon Ocean's Eleven, l'anti-héros est prêt à tout pour réussir son coup. Les dessins de Leinil Francis Yu mettent en valeur les nombreux hommages au genre, avec un joli twist pour une histoire globalement sympathique et efficace regroupée en un album. 

Ocean's Eleven - Cinéma

Ces films, oui car il existe deux films du même nom, l’un étant le remake de l’autre, racontent l’histoire d’un homme, Daniel Ocean, qui souhaite cambrioler les plus grands casinos de Las Vegas. Pour ce faire, il contacte dix hommes, tous des spécialistes dans leur domaine, pour concrétiser ce casse encore jamais vu auparavant. Si le film de 1960, réalisé par Lewis Milestone, est moins connu du grand public, car tombé en désuétude, il n’en est pas pour autant dépourvu de têtes d’affiche : Frank Sinatra, Dean Martin ou encore Samy Davis Jr ont prêté leurs traits aux voleurs ambitieux. Et c’est 41 ans plus tard que Steven Soderbergh fait renouveler cet exploit à nos voleurs intrépides interprétés notamment par George Clooney, Brad Pitt ou encore Matt Damon. Si vous voulez assister à un cambriolage gonflé et mené d’une main de maître, je vous conseille de voir ou de revoir ces deux oeuvres.

On aurait pu en parler : Last Days of American Crime, Parker, Inside Man, Haute Voltige, Cat's eyes, Modok's 11, The Town...

N'hésitez pas à laisser en commentaires vos propres choix. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau sujets et d'autres œuvres !