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Débuter les comics

Les comics, c'est un univers complexe, ancien et rempli de codes. C'est une plongée dans tout un pan de la culture américaine qui dépasse le simple concept de super-héros. Il faut bien comprendre que le nom comic-book, dit comics, désigne la bande-dessinée aux USA. On y retrouve donc de tout, que ce soit des histoires fantastiques, de la science-fiction, du polar, de la fantasy et bien sûr des super-héros. Ces derniers dominent le marché et représentent la grande majorité des publications mensuelles, mais il existe d'autres séries qui visent des publics variés.

Face au succès grandissant des films Marvel, l'industrie des comics connaît un regain d'intérêt mondial. Les trois éditeurs majeurs ont subit ces dernières années de profonds bouleversement qui ont facilité la découverte des comics par les novices. Ce guide est donc fait pour tous ceux qui souhaitent découvrir et suivre les aventures des plus grands super-héros (en espérant vous amener à lire les autres genres). C'est une introduction à l'univers des comics qui ne se veut pas exhaustive. Nous publions régulièrement des articles sur ce site traitant du sujet, ce qui fait de ce un dossier spécial un guide initiatique. L'objectif est dévoiler les concepts clés de cette industrie. Nous vous encourageons à lire ensuite les fabuleux dossiers du site MDCU, le spécialiste français en matière de comics. Enfin, ce guide est évolutif, comptez sur nous pour le mettre à jour quand c'est nécessaire ou pour le rendre plus complet.

1. Comprendre le processus créatif

2. Identifier les éditeurs

3. Acheter un comics

4. Les adaptations

5. Quelques lectures

6. L'abécédaire du comics

Nous allons tout d'abord vous présenter le processus de production d'un comics par les éditeurs Marvel et DC. En effet, ces derniers représentent presque 80 % des ventes de comics aux USA et possèdent la grande majorité des super-héros les plus célèbres. Dans ces conditions, pour des univers existant depuis plus de 60 ans, les artistes actuels ne sont que les héritiers des auteurs les ayant précédés car ils utilisent des personnages appartenant à des entreprises. La création d'un comics est différente chez les autres éditeurs quand les artistes mettent en scène leur propre création.

Le processus créatif chez Marvel et DC obéit donc à des règles très précises fondées sur un principe simple : l'histoire n'a pas de fin. Il y aura toujours de nouvelles aventures pour super-héros. La mort n'est pas un obstacle et, au pire, un costume peut être transmis à un nouvel héros. Sachant cela, il faut prendre du recul sur la production d'un comics qui est le fruit de la collaboration de plusieurs individus.

Le duo scénariste/dessinateur

Il est rare de voir un artiste de comics dessiner un scénario qu'il écrit comme dans les mangas ou la BD Franco-Belge. L'influence de Stan Lee y est pour beaucoup. L'architecte de l'univers Marvel (créateur des X-Men, Avengers, Spider-Man, Hulk, Fantastic Four) avait dans les années 60 une technique bien particulière. En effet, il écrivait un script assez simple résumant l'histoire et laissait à son dessinateur le loisir de le mettre en scène. C'est ce qu'on appel la Méthode Marvel

De nos jours, les tâches sont reparties différemment selon l'équipe créative. Certains scénaristes présentent dans leur script le découpage de chaque case avec le placement des personnages et la mise en scène des visages. D'autres laissent plus de liberté à leur dessinateur. Souvent, tout dépend du statut de chacun. Une star ne va pas réagir comme un débutant qui doit se plier aux choix de son collègue. Chaque série a son scénariste attitré, mais le dessinateur varie souvent pour que le rythme mensuel de publication soit respecté. Il n'est pas rare de voir un dessinateur débuter sur une série pour attirer les fans, puis d’être rapidement remplacé par un autre artiste, lui laissant ainsi le loisir d'aller œuvrer sur un nouveau titre. Les dessinateurs sont de véritables arguments commerciaux alors que les scénaristes sont avant tout les architectes des univers Marvel et DC. 

Concernant l'encrage et la colorisation, elles ne sont généralement pas effectuées par le dessinateur des pages intérieures. Les cadences de production sont serrées, un artiste devant livrer 20 pages par épisode, à raison d'un épisode par mois. Si de nombreux artistes sont affectés sur une série plusieurs mois à l'avance pour rendre leur planches quelques semaines avant la publication, d'autres sont parachutés sur un titre en catastrophe pour pallier les retards. Certains dessinateurs sont rapides, d'autres ne peuvent tenir le rythme. C'est un aspect crucial pour l'éditeur qui doit gérer ce aspect là en plus de la célébrité de son artiste.

Mark Millar, le scénariste, et John Romita Jr., le dessinateur, à qui l'on doit Kick Ass.

L'éditeur d'un comics 

Derrière chaque série se cache un manager, l'éditeur, qui va gérer les artistes. Son rôle est triple : s’assurer que le comics sorte à à temps, penser son évolution (quels personnages et histoires vont être développés) et garantir la cohérence de l’histoire avec le reste de l'univers Marvel ou DC. Un éditeur travaille sur plusieurs séries pour assurer une logique au sein d'une même franchise. Si quatre séries mensuelles sur l'univers Batman sont publiées, il faut bien régler les détails entre chaque titre. C'est l'éditeur qui coordonne le travail des scénaristes. C'est aussi à l'éditeur que revient la tâche de valoriser son comics à travers sa cover (couverture). Elle peut être dessinée par l'artiste à l'origine des planches intérieures mais, bien souvent, on demande à un dessinateur star de s'occuper de la cover pour attirer de nouveaux lecteurs. Certains fans ne lisent même pas les comics qu'ils achètent, collectionnant avant tout les covers de leur artiste préféré. 

Il faut ajouter deux derniers intervenants à ce processus : le distributeur et le vendeur. Le premier travaille avec le service commercial et le service communication d'un éditeur pour distribuer les comics. L'intérêt est de vendre le maximum de copies au second, les comics shops (boutiques spécialisées) afin d'être accessible au plus grand nombre de lecteurs possible. Tout dépend donc des stocks réservés par les vendeurs. Ce sont les acheteurs intermédiaires, les premiers à convaincre de la qualité d'un comics ou de son potentiel commercial. Vous allez le voir, la lutte est intense entre les différents éditeurs.

Dan Didio, l'éditeur en chef de DC Comics et Axel Alonso, l'éditeur en chef de Marvel

Vous l'avez compris, il y a deux type d'éditeurs aux USA : ceux avec un univers partagé (Marvel, DC, Valiant) et ceux proposant des séries indépendantes. La seconde catégorie est communément appelées celles des indépendants (on y inclut Valiant du fait de son faible poids commercial), alors que les deux premiers sont appelés les Big Two. Voici un aperçu du catalogue de chaque éditeur et de ses parts de marché. 

Marvel

Parts de marché : 30 à 40 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 70 à 90
Séries notables : Avengers, X-Men, Spider-Man, Iron Man, Captain America, Hulk, Fantastic Four, Wolverine, Deadpool, les Guardiens de la Galaxie, Daredevil...
Point d'entrée récent pour les nouveaux lecteurs : Marvel NOW! (2012)

 

DC Comics

Parts de marché : 25 à 40 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 80 à 90
Séries notables : Batman, Superman, Justice League, Wonder Woman, Flash, Green Lantern, Aquaman, Teen Titans, Green Arrow... Le label Vertigo publie quelques séries du genre fantastique/science-fiction au succès critique.
Point d'entrée récent pour les nouveaux lecteurs : The New 52 (2011)

Image Comics

Parts de marché : 8 à 10% selon les mois 
Nombre de comics publiés chaque mois : 45 à 55 
Séries notables : Walking Dead, Saga, Invincible, Spawn..
Spécificité : attire les stars de l'industrie pour leur permettre de publier à leur compte leur propre série.

IDW Publishing

Parts de marché : 4 à 6 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 40 à 50
Séries notables : GI Joe, Godzilla, Angel, Star TrekTransformers...
Spécificité : adaptations de films, séries TV et dessinés animés cultes.

Dark Horse

Parts de marché : 4 à 5 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 30 à 35
Séries notables : Star Wars (avant 2015), HellboyBuffy, Conan...
Spécificité éditeur qui a popularisé les adaptations de licences cultes tout en proposant des univers inédits comme celui de Hellboy.

Dynamite Entertainment

Parts de marché : 2 à 3 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 30 à 40
Séries notables : The Boys, Green Hornet, TerminatorThe Lone RangerProject Superpowers...
Spécificité héritier des pulps, les super-héros des années 30.

Boom Studios!

Parts de marché : 1 à 2 % selon les mois
Nombre de comics publiés chaque mois : 20 à 25
Séries notables : Fanboys vs Zombies, IrredeemableAdventure Time, Farscape...

Valiant

Parts de marché : moins de 1%
Nombre de comics publiés chaque mois : 5 à 10
Séries notables : X-O Manowar, Harbinger, Bloodshot, Archer and Armstrong, Unity...
Spécificité nouvelle vie pour cet éditeur des années 90 qui a rebooté son univers en 2012.

Avatar Press

Parts de marché : moins de 1%
Nombre de comics publiés chaque mois : environ 5
Séries notables : Crossed, Uber, God is Dead, Absolution...
Spécificité des séries gores, violentes et trash réservées aux adultes.

Il y a deux façons d'acheter un comics : la version originale, en anglais, et la version française, publiée par un éditeur européen. La version originale est importée en France par des comic shops, mais elle est aussi bien sûr également disponible sur le net. Pour la version française d'un comics, il faut qu'un éditeur français achète la licence pour la publier en France. Il va alors traduire le comics et choisir le format de publication. 

Il y a donc un certain temps de latence entre la sortie d'un comics aux Etats-Unis et sa publication en français. Dans le cas de l'univers Marvel, il faut ainsi attendre environ six mois, alors que pour l'univers DC, on est autour de neuf mois de décalage. Pour une série indépendante, il faut tout d'abord qu'un éditeur achète les droits, ce qui prend parfois plusieurs années. Parmi la dizaine d'éditeurs de comics français, trois se démarquent particulièrement : Panini Comics, Urban Comics et Delcourt.

Panini Comics

Détenteur de licence Marvel en Europe, Panini Comics publie en France la quasi-totalité des séries Marvel (99% ?). L'éditeur propose aussi de nombreuses séries provenant d'éditeurs indépendant, notamment l'univers Valiant. En terme de volume, on peut considérer que c'est le leader du marché français grâce à l'univers Marvel publié avant tout en kiosque. Cet univers a subi un relaunch durant l'été 2013, c’est-à-dire que toutes ses séries (ou presque) ont été relancées au numéro 1 tout en conservant la continuité, les événements parus précédemment étant toujours valables. C'est Marvel NOW! et c'est le parfait moyen pour débuter les comics Marvel.

Urban Comics

Créée en 2012, cette jeune maison d'édition publie la licence DC Comics en France (précédemment gérée par Panini Comics). Profitant du reboot de l'univers DC en 2011 qui a redémarré toutes ses séries au numéro 1 tout en réécrivant le passé des héros (hormis pour Batman et Green Lantern), l'éditeur a su s'imposer rapidement sur le marché. Il publie aussi des séries indépendantes à succès comme Saga et bien sûr les séries Vertigo qui sont publiées aux USA par DC.

Delcourt

Officiant depuis de nombreuses années sur le marché français, cet éditeur a su rassembler un public diversifié autour de séries atypiques. Délaissant le genre des super-héros verrouillé par les séries de ses concurrents, Delcourt propose des univers fantastiques, des polars, de l'horreur, de la science-fiction (dont une partie de la franchise Star Wars) et même de l'humour. Son méga-succès, Walking Dead, lui assure un certain ascendant sur le marché comics en librairie.

 

Quel format choisir ?

Une fois la langue choisie (VO ou VF), il faut choisir le bon point d'entrée dans les comics. Si vous voulez lire une série indépendante, c'est simple, il faut commencer par le premier numéro. En revanche, pour les super-héros Marvel et DC, les numéros 1 ne correspondent pas forcément à la première histoire publiée sur un personnage. Par exemple, Iron Man a connu plus de 500 épisodes avant sa relance cet été à l'occasion d'un énième numéro 1. 

Dans ces conditions, vous ne pouvez pas lire tous les épisodes qui ont précédés afin de vous mettre à jour. Les X-Men ont connu des centaines de sagas, Batman propose plusieurs séries depuis de nombreuses décennies, bref, vous devez trancher et choisir un point d'entrée particulier. Comme tous les lecteurs qui vous ont précédé, il est préférable de commencer simplement par le dernier épisode publié, soit le magazine kiosque du mois en cours. Vous aurez ensuite tout le temps de remonter progressivement dans la chronologie du personnage en rattrapant votre retard. Une autre technique est de débuter à l'occasion d'une grosse saga comme les crossovers. Ces histoires font le point sur la situation, proposent des conséquences importantes et, à leur conclusion, laisse le personnage dans une toute nouvelle situation bien plus lisible.

Néanmoins, Marvel et DC ont pensé à vous en proposant chacun le point d'entrée parfait pour les nouveaux lecteurs. Ainsi, pour l'univers de Spider-Man et compagnie, nous vous conseillons de lire d'adord les comics publiés à partir de Marvel NOW!. Panini Comics propose une collection librairie Marvel NOW! pour les séries principales, et les magazines actuels ont une numérotation basée sur les numéros 1 datant de Marvel NOW!. C'est la même chose pour DC Comics, même si le principe est antérieur (on peut dire que Marvel a pris le train en route, même si cet éditeur a pour habitude de régulièrement relancé son univers, sans effacé son histoire pour autant). Avec le New 52, DC Comics et son éditeur français, Urban Comics, vous propose des séries accessibles depuis 3 ans maintenant, ce qui permet de rapidement rattraper son retard.

Une autre question est celle du format. Allez-vous suivre la sortie au format mensuel, en lisant chaque numéro à sa sortie, ou allez-vous attendre bien sagement que les épisodes soient collectés dans un album relié ? Dans le premier cas, vous êtes constamment à jour et pouvez suivre plusieurs séries en même temps. Vous évitez aussi au maximum les spoilers. Pour ce faire, vous achetez soit en VO un single (ou issue), c'est à dire un épisode de 20 pages ; soit en VF les magazines qui regroupent plusieurs séries au sein de leur sommaire. Ainsi, pour Marvel, Panini publie chaque mois dans le magazine Avengers plusieurs séries de cette franchise. Pour moins de 5 euros, vous lisez 5 épisodes qui coûtent en VO chacun 4 dollars. Gagnant, non ? L'éditeur se réserve le droit chaque mois de modifier son sommaire, pour publier par exemple deux épisodes d'affilée d'une même série. Il faut donc bien faire attention aux noms des publications. Un magazine Panini Comics ou Urban Comics regroupe plusieurs séries, à vous de voir celles qui vous intéressent. A noter qu'Urban Comics ne publie en kiosque qu'environ un quart des séries DC Comics.

Si vous optez pour une lecture en album, sachez que toutes les séries ne sortent pas sous ce format en VF. Chez Panini Comics, vous trouverez en librairie les séries qui n'ont pas leur place en kiosque, mais aussi les plus grosses sagas d’abord parues en kiosque qui, au vu de leur succès, ressortent dans un format plus propice à la collection. Du coté d'Urban Comics, certaines séries sont publiées d'abord en librairie puis rééditées de manière étalée en kiosque pendant plusieurs mois en attendant la sortie de l'opus suivant. Quant à Delcourt et les autres éditeurs, ils basent (presque) exclusivement leurs sorties sur le format album en librairie.

Il existe plusieurs éditions pour un album. En VO, où la norme actuelle veut que toute série sorte d'abord au format individuel puis en album de 4 à 7 épisodes, vous trouverez les HC et les TPB. Le premier format est à couverture rigide, c'est le Hard Cover. Son prix est plus élevé que celui à couverture souple, le Trade PaperBack. Le contenu est toutefois identique, mais l'éditeur sort d'abord le HC dont le prix est plus élevé que le TPB. 

Aux USA, généralement, une série est collectée en album un à deux mois après la publication du dernier épisode qui conclut ce recueil. Enfin, le prix des éditions varie pour avoir des collections plus ou moins prestigieuses : les Absolute (environ 75 euros) ou les Omnibus (70 euros), les Deluxe (moins de 30 euros), les Select (15 euros)... Le nombre de pages varie, avec un contenu plus ou moins collector. 

Dernière solution actuellement en plein boom : la version numérique. Le leader en la matière, c'est Comixology qui propose un épisode à partir de  0,99$. La plateforme s'est associée avec les éditeurs français pour diffuser les comics VF (sauf les univers Marvel et les séries éditées par Urban Comics pour l'instant). La lecture est adaptée au format numérique (tablette ou smartphone) avec des animations basées sur le zoom grâce au découpage des cases.

Pour résumer, si vous voulez débuter les comics Marvel ou DC, procurez-vous les numéros 1 des magazines/séries qui vous intéressent (en VF datant de 2013 pour Marvel et 2012 pour DC). Vous avez la chance d'avoir deux univers récemment remis à plat pour faciliter la vie des nouveaux lecteurs attirés par le succès des films.

Au cinéma

Hollywood a toujours utilisé la culture populaire pour en faire des films à succès. Ca a été le cas pour les contes médievals, pour les grandes œuvres littéraires et aujourd’hui pour les comics. A vrai dire, l’industrie cinématographique s’intéresse sérieusement au genre super-héros depuis plus de 30 ans avec comme point de départ le film Superman de Richard Donner en 1978. C’est ainsi que l’univers DC Comics domina le genre jusqu’à la fin des années 90 avec ses sagas Superman et Batman.

Vint ensuite l’arrivée des franchises Marvel au tout début du 21ème siècle avec le développement de ses plus grands héros au cinéma : les X-Men, Spider-Man, Daredevil, Hulk… C’est le début d'une domination des super-héros au cinéma car ces films sont devenus bankables. De nombreux héros passent à la moulinette hollywoodienne avec plus ou moins de succès, et on oublie parfois trop souvent que tout cela a été permis par l’adaptation du personnage Blade en 1998. En 2005, une nouvelle étape est franchie avec le film Batman Begins. Non seulement ce film marque le retour en grâce de DC au cinéma à l’aide de Christopher Nolan, mais en plus il arrive à montrer qu’un film de super-héros peut être un bon film avant tout. 

Mais c’est réellement en 2008 que tout s’affole, une année charnière avec l’arrivée d’Iron Man au cinéma et le nouveau Batman The Dark Knight. Le premier pose la première pierre de l’empire Marvel Studios et de son univers partagé qui aujourd’hui est devenu un acteur majeur d’Hollywood, et le second impose la franchise Batman de Nolan comme une des plus acclamées de toute l’histoire du genre super-héroïque. 

Alors que Marvel continue d'exploiter et d'étendre son univers cinématographique en se faisant succéder les différentes phases (chacune apportant son lot de nouveaux héros), DC Comics a préféré attendre le résultat de Man of Steel, reboot de la franchise Sueprman au cinéma, avant de décider de lancer un univers partagé sur grand écran. Ainsi, les années à venir risquent d'être chargées puisque DC Comics compte sortir deux films par an et Marvel deux à trois films annuels. Il faut aussi prendre en compte la FOX, studio détenteur des droits des X-Men et des Quatre Fantastiques qui a de nombreux projets, notamment pour les mutants. Au final, il faudra compter avec environ six films tirés de comics par an.

Cette quantité impressionnante de films adaptés de comics ont créé des icônes populaires (Christopher Reeves, Heath Ledger, Robert Downey Jr) et peuvent servir de point de départ pour rentrer dans cet univers. Il est difficile de dire quels sont les meilleurs films pour démarrer les comics car certains sont très proches du matériel original alors d’autres proposent de nouvelles visions des personnages. Certains vont aussi simplement essayer de garder les caractéristiques principales d’un héros sans rester enfermés dans des carcans. Enfin, il faut prendre en compte les qualités purement cinématographiques de chaque film pour arriver à les juger. N'oublions pas les films adaptant des comics qui ne font pas partie du genre super-héroïque (Scott Pilgrim, Whiteout, 30 Jours de Nuit, Tortues Ninja).

En séries animées

Parallèlement au développement  des versions cinématographiques, les comics ont souvent été adaptés en dessins animés. Bien que ce type d’adaptation existe depuis les années 1940 avec le cartoon Superman, on peut considérer que c’est à partir des années 90 que le phénomène a pris de l’ampleur.

Ainsi, dans cette période faste, plusieurs séries ont tiré leur épingle du jeu. On a X-Men et Spider-Man du côté Marvel, Batman : La série animée et Superman : La série animée du côté DC. Ces quatre séries sont de bonnes adaptations de comics car les personnages sont nombreux et respectés, les univers sont riches et les histoires reprennent parfois des sagas tirées de comics. Toutefois, seule la série Batman a réussi à marquer les mémoires. Elle n’a pas vieilli à l’inverse de ses camarades et possède de grandes qualités scénaristiques et graphiques. Cette création est tellement de bonne facture qu’elle a réussi à influencer les comics papier. Harley Quinn, la célèbre acolyte du Joker, est en effet apparue dans un épisode de la série avant d‘être transposée dans les comics. Si cette série a réussi à devenir culte, c’est grâce aux talents conjugués de Bruce Timm et Paul Dini qui ont commencé à développer un univers partagé entre toutes les séries DC qui perdurera jusque dans les années 2000. 

C’est ainsi que de nouvelles séries importantes sont apparues à l’arrivée du deuxième millénaire : Batman : La relève et La Ligue des justiciers ont complété l’univers partagé des séries DC, et X-Men Evolution a réussi à marquer son époque. Ces années témoignent d’un affranchissement des séries animées du matériel d’origine. Batman : La relève est ainsi une création originale utilisant à merveille l’univers de Batman, et X-Men Evolution présente une équipe de jeunes étudiants avec tout ce que cela implique, tout en conservant la richesse de l’univers X-men. Les projets restent ambitieux et cela fonctionne, ces séries sont de bonne qualité et possèdent de réelles qualités d’écriture. 

A partir de 2005, les productions animées super-héroïques sont clairement faites pour les enfants, les scénarios sont moins aboutis et l’univers comics est moins bien exploité. On le voit bien avec Teen Titans, Iron-Man, Spectacular Spider-Man. Le drame n’a plus sa place. Heureusement que Batman est là, et ses productions restent de qualité. Tout d’abord, The Batman qui utilisa un style graphique très anguleux, réinventa beaucoup de personnages (en terme de design notamment) et n’hésita pas à puiser dans l’univers de Batman.
Vient ensuite Batman : L’alliance des héros, la série qui a probablement le plus puisée dans les comics en présentant des personnages très peu connus. Son humour très diversifié (comique absurde, de situation, répliques biens senties) et sa patte graphique en font un OVNI télévisuel. Une série d’autant plus qualitative qu’elle n’hésite pas à traiter de la mort et d’autres sujets plus adultes.

Les années 2010 ne nous ont pas encore apporté de séries exceptionnelles, la qualité est présente mais cela manque cruellement d’une vraie vision par rapport au matériel original qu’elles adaptent. On peut citer Young Justice qui suit de jeunes héros DC avec des thématiques assez adultes et qui est probablement la dernière bonne adaptation en date, Green Lantern la série animée totalement en 3D qui s’est révélée au final assez fade et Avengers,l’équipe des super héros, ainsi qu'Avengers Assemble qui ont plutôt:p bien exploité l'univers mais dont la réalisation était assez faible. 

En séries TV

Avec le déclin des séries animées, et ce, malgré la popularité des adaptations au cinéma, il fallait trouver un moyen de conserver les super-héros sur le petit écran. Si le début du 21ème siècle a été marqué par Smallville, longue de 10 saisons, depuis 2012, on peut voir une multiplication de séries adaptant l'univers comics. Tout à commencé par le lancement d'Arrow sur la CW, suite à l'arrêt de Smallville. L'année suivante, la chaîne ABC, appartenant à Disney, tout comme Marvel, lance la série Agents of S.H.I.E.L.D. avec l'agent Coulson que l'on croyait mort durant Avengers. Avec son équipe, il doit résoudre des mystères dans le même univers que les films de Marvel Studios. La série subit quelques critiques négatives, notamment sur son rythme assez lent, mais les choses s'arrangent quand son intrigue rejoint celle du film Captain America : Le Soldat de l'Hiver. Dans le versant moins super-héroïque, on peut retrouver The Walking Dead, diffusée sur AMC. La série lancée en 2010 réalise de très bonnes audiences.

Arrive alors octobre 2014 et sa déferlante d'adaptations. Si Arrow lance sa troisème saison et Agents of S.H.I.E.L.D. se renouvelle avec une deuxième saison, c'est surtout l'écolosion de nombreux projets. Ainsi, la rentrée de septembre a vu l'arrivée de Gotham sur la Fox, nous racontant les débuts du comissaire Gordon dans la police, ainsi que l'ascension du Pingouin et la jeunesse de Bruce Wayne. Les audiences ne sont pas celles attendues, réunissant moins de 6 millions de spectateurs, mais la série est déjà renouvellée pour une deuxième saison. Sur NBC, Constantine a démarré un peu plus tard, sa première saison ne comptant que 13 épisodes. Le destin du sorcier est encore en suspend car les audiences n'étaient pas très bonnes même pour sa case horaire qui ne lui était pas favorable (le vendredi à 22h). En revanche, la surprise de la rentrée vient de The Flash. La série, racontant les aventures de Barry Allen qui acquiert une supervitesse, réunit entre trois et quatre millions de téléspectateurs, faisant de la série le plus gros succès de la CW, alors qu'il s'agit au départ d'un spin-off d'Arrow.

Début janvier, la série Agent Carter a remplacé Agents of S.H.I.EL.D., en pause jusqu'à début mars. La série se passe dans les années 50 après la seconde guerre mondiale et la mort supposée de Steve Rogers. Il s'agit d'une mini-série en 8 épisodes. Enfin, c'est mi-mars que la CW dévoile sa troisème série inpirée d'un univers comics avec iZombie. Il s'agit d'une série publiée à l'origine chez Vertigo. On y suit Liv Moore, un médecin légiste zombifié qui se nourrit des cerveaux de cadavre, mais à chaque fois qu'elle en mange un, elle absorbe les souvenirs de la personne.

Après avoir pris place dans les salles obscures tout en diminuant leur production côté animation, DC Comics et Marvel tentent de reconquérir la télévision. Sur ce terrain, DC multiplie les projets avec des séries qui ne sont pas liées entre elles, alors que Marvel continue de privilégier son univers partagé, en faisant régulièrements références aux différents films dans ses séries, invitant même des acteurs des films. DC semble bien décidé à poursuivre dans sa voie puisque de nouvelles séries sont en projet, à un stade plus ou moins avancé : Krypton, Supergirl et Teen Titans sont ainsi régulièrement évoquées.

Quelques lectures Marvel

New Avengers

Intégrales en sept tomes / Panini Comics / Marvel Deluxe / 28€50
La relance de la plus grande équipe des super-héros Marvel comprenant notamment le trio Captain America, Iron et Thor. Cette histoire mènera notamment les héros à leur guerre civile.

Annihilation

Disponible en deux tomes + Annihilation Conquest en deux tomes / Panini Comics / 28€40
Marvel a une longue tradition d'histoires cosmiques. Malheureusement, au milieu des années 2000, cette partie de l'univers Marvel est à l'abandon. Il va falloir une invasion de notre univers par une armada d'aliens belliqueux pour redonner vie à tous ces héros. Les deux tomes d'Annihilation sont sortis en Marvel Select à 17€50.

New X-Men 

Intégrales en quatre tomes / Panini Comics / Marvel Select / 16€30
Choisir une seule histoire pour les X-Men, c'est un véritable dilemme car cette franchise a fortement évolué au fil des décennies. Dans ces conditions, quoi de mieux qu'une saga qui présente le retour de certains personnages, la création d'autres et l'évolution de nombreuses relations ? New X-Men, c'est la saga qui rassemble tous les aspects d'une bonne histoire mutante.

Civil War

Intégrale en un tome + cinq tomes d’épisodes annexes disponibles / Panini Comics / Marvel Deluxe / 28€40
Le crossover ultime des super-héros. Quand les USA décident de promulguer une loi sur l'identité des super-héros, c'est la guerre civil entre les héros. Le camp d'Iron-Man défend la loi face aux rebelles de Captain America.

The Ultimates

Intégrale en trois tomes / Panini Comics / Marvel Deluxe / 28€40
Mark Millar révolutionne la vision des super-héros en modernisant formidablement les Avengers, devenus les Ultimates. La politique internationale se joue des héros qui ont inspirés les Avengers du cinéma.

Ultimate Spider-Man

Huit tomes disponibles (certains tomes peuvent être épuisés) / Panini Comics / Marvel Deluxe / 28€40
Spider-Man a bien évolué depuis ses premières aventures. L'ado-geek qui n'avait pas de vie est devenu un homme marié à Mary-Jane. Ça, c'était la situation dans l'univers Marvel classique. Dans Ultimate Spider-Man, on recommence tout à zéro avec un Peter Parker lycéen. Découvrez une nouvelle vision des aventures de l'homme araignée avec plus de 150 épisodes à la clé.

Thor Renaissance

Disponible en deux tomes (Collection Select ou Deluxe) / Panini Comics / de 16,30 à 28,40€
Thor est mort lors du Ragnarok mais il se devait de revenir à la vie un de ces jours. C'est chose faite dans cette histoire superbement mise en scène par Olivier Coipel. Le dieu nordique doit rassembler son peuple alors que Loki fait des siennes...

Wolverine Ennemi d'Etat

Tome Unique / Panini Comics / Marvel Select / 16€30 
Logan est considéré par ses pairs comme l'assassin ultime. Quand ses ennemis le capturent pour lui laver le cerveau, c'est le pire des scénarios qui se produit. Wolverine se retourne contre les siens pour une saga dévastatrice. 

 

Quelques lectures DC

Killing Joke

Tome unique / Urban Comics / DC Deluxe / 13€
Le Joker est la pire des ordures. Voici son acte le plus odieux.

Batman 

Cinq tomes disponibles / Urban Comics / DC Renaissance / 15 à 19€
Si vous souhaitez découvrir les histoires récentes du Chevalier Noir, voici le parfait point d'entrée. Secretsde famille, scénario plaisant sans être inutilement compliqué (hein Morrison), dessins au top, voici une histoire efficace, déjà un classique.

Batman - Un Long Halloween

Tome unique / Urban Comics / DC Essentiels / 35€
Une maxi-série culte avec la crème des vilains de l'univers Batman, c'est le parfait complément à l'univers des Hiboux, récit plus novateur. Ici, vous retrouverez les personnages culte que vous avez rencontrés dans les dessins animés et les films.

Green Arrow Année Un

Tome unique / Urban Comics / DC Deluxe / 15€
Vous aimez le personnage et souhaitez connaître ses origines ? Cet album est fait pour vous.

Justice League 

Sept tomes disponibles / Urban Comics / DC Renaissance / 15€ à 19€
Cette collection regroupe les épisodes de la série Justice League, dont les membres principauix sont Batman, Superman et Wonder Woman. On y retrouve aussi un tome consacré à la Ligue de Justice d'Amérique, ainsi que les crossovers La guerre des Ligues et Forever Evil. Du concentré d'action.

All-Star Superman

Disponible avec le DVD et le Blu-ray de l’adaptation animée / Urban Comics / DC Essentiels / 35€
Tout ce que l'on aime dans Superman est réuni dans cette maxi-série. Tous les éléments majeurs de sa mythologie, alliés et ennemis, sont présent pour cette histoire intemporelle. Le pitch est simple : Lex Luthor a réussi à empoisonner Superman, qui se meurt.

Geoff Johns présente Green Lantern

Cinq tomes disponibles, série complète en huit tomes / Urban Comics / DC Signature / 15 à 17,5€
Ce n'est pas la meilleure des lectures, mais c'est le point d'entrée idéal pour une des plus grandes sagas comics des années 2000. Le scénariste Geoff Johns ramène à la vie Hal Jordan et va progressivement étoffer la mythologie des Green Lantern pour proposer plusieurs guerres, de nouveaux personnages et des enjeux cosmiques dignes des plus grands crossovers.

Justice League - Crise d'Identité

Tome unique / Urban Comics / DC Classiques / 28€
Une histoire plus ancienne qui présente un scénario complexe, sombre et diablement efficace. Un vestige de l'ancien univers DC, une saga qui a eu des répercussions monumentales avec une des fameuses Crisis.

Quelques lectures Indé

Saga

Quatre tomes disponibles / Urban Comics / Urban Indies / 15€
Nouvelle pépite de la scène indépendante, Saga peut être définie de la manière suivante : Star Wars, un couple d'aliens mixte qui donne naissance à un bébé métisse en pleine guerre raciale, un univers entier à leur trousse. Simple mais tellement beau.

Fear Agent

Deux tomes disponibles / Akileos / 29€50
De la bonne SF, ça fait toujours plaisir. Voici les aventures d'un exterminateur d'aliens dangereux. De la bonne aventure intergalactique avec un scénariste déchaîné pour une histoire complète en deux tomes.

Sin City

Sept tomes disponibles / Rakham / 16€ à 27€
Le polar, c'est souvent plus efficace en noir et blanc au cinéma. Dans les comics, Sin City s'impose comme une référence avec ses gueules cassées, ses histoires indépendantes au sein d'une même ville, ses dessins hypnotiques...

Hellboy

Treize tomes disponibles + un tomes Hellboy en Enfer / Delcourt / 10,95 à 17,95€
Univers à part entière dans les comics, celui de Hellboy est avant tout un hommage aux histoires d'horreur, d'occultisme, de magie et de démons, de monstres surtout. Des héros enquêtent sur les phénomènes paranormaux avec à leur tête un démon au grand cœur, et au poing énorme !

Watchmen

Tome unique / Urban Comics / DC Deluxe / 35€
Le crépuscule des super-héros, c'est Watchmen. Dans un univers où n’évolue qu’une poignée d'hommes et femmes masqués, la vie n'est que plus cruelle. Référence ultime pour bon nombre de fans, cette saga remet en cause l'impact des super-héros sur nos vies. Décelez la vérité derrière le complot qui menace l'humanité.

Sandman

Cinq tomes disponibles / Urban Comics / Vertigo Essentiels / 35€
Morphée, seigneur des rêves, a été retenu captif par des humains pendant plusieurs décennies. A son retour dans son royaume, rien ne va plus. Il se doit de tout remettre en ordre mais aussi se souvenir des ses aventures passées. Cette œuvre donne tout son sens au terme « onirique », avec des histoires tentées de magie et d'émotion.

Walking Dead

Vingt-deux tomes disponibles / Delcourt / 13€95 
Le héros est un policier qui se réveille alors que son monde a succombé à l'épidémie zombie. Son seul objectif ? Retrouver sa famille. Ce n'est pas le plus dur. Non, décidément, le pire, ce sont les autres humains. Voici le succès comics de ces 10 dernières années, adapté en série TV (scénario différent). Ose-t-on parler de chef-d’œuvre ? Attendons la fin.

Fables

Dix-huit tomes disponibles / Urban Comics / Vertigo Classiques /  15€ à 19€
Et si les personnages de contes avaient du s'échapper de leur royaume et se réfugier sur Terre (à New York) pour se protéger de l'Adversaire. C'est le point de départ de la série Fables. Retrouvez Blanche-Neige et sa soeur Rose-Rouge, le Grand Méchant Loup, Cendrillon et bien d'autres au cours des 150 épisodes qui composent la série. 

On conclut ce guide avec un abécédaire regroupant les termes importants du monde du comics. 

Age : terme utilisé pour différencier les différentes époques de l'histoire des comics : le Golden Age (années 30 aux années 50), le Silver Age d'argent (fin des années 50 jusqu’aux années 70), le Bronze Age (années 70 aux années 80) et le Modern Age (années 90 à aujourd'hui). 

Annual : une série mensuelle propose, sauf exception, 12 épisodes par an mais les éditeurs ajoutent parfois un numéro anniversaire, appelé Annual, qui présente une histoire déconnectée des événements qui se passent dans la série ou encore le lancement, voire la conclusion, d'une histoire. 

Artbook (sketchbook) : recueil de dessins ou de visuels d‘un artiste. Ces ouvrages sont souvent édités autour d'un thème particulier (un projet professionnel, une passion, un hommage).

Back-up (Second Feature): petite histoire d'une poignée de pages à la fin d'un comics.

Commission : commande privée et rémunérée d'un dessin par un fan auprès d'un dessinateur. Le choix du sujet est à la discrétion de l'acheteur. 

Continuité : dans les comics Marvel et DC, chaque série présente les aventures d'un héros au sein d'un univers partagé avec d'autres héros. Au fil des épisodes, une mythologie personnelle et une véritable biographie prend forme. La continuité est le terme utilisé pour qualifier le respect des événements vécus par le héros, afin que les conséquences soient prises en compte dans les épisodes à venir ainsi que dans les autres séries. Ainsi, si un héros meurt dans une série, il ne peut apparaître dans une autre si l'histoire se déroule après.

Cosmique : genre qui traite des aventures dans l'espace, avec des personnages maîtrisant des énergies dîtes cosmiques qui permettent de survivre et se battre dans le vide sidéral. 

Creator owned : œuvre dont la production et les bénéfices reviennent de plein droit aux artistes qui l'ont créée et non à l'éditeur (qui paie en temps normal uniquement un salaire). Un artiste peut ainsi préférer travailler sur son creator owned (liberté créative et meilleur revenu… en cas de succès) mais la sécurité financière n'est pas assurée et le public n'est pas aussi important que pour les héros Marvel et DC. 

Crossover : c'est une histoire qui est publiée à cheval entre deux séries ou plus. Traditionnellement, on a de façon périodique des histoires tellement importantes et qui impliquent tout l'univers Marvel ou DC que tous les héros sont concernés. L'éditeur en profite alors pour intégrer dans le crossover les différentes séries liées à cette histoire qui s'étale donc sur un grand nombre d'épisodes qu'il faut lire dans un ordre précis. Les fans attendent ces histoires car on a des menaces incroyables que les héros ne peuvent combattre seuls, ce qui permet des retournements de situation incroyables, de nombreux morts et des actes héroïques qui ont souvent un impact sur le long terme sur l'univers concerné.

Event : Event : histoire importante par son contenu mais aussi ses conséquences. C'est l'occasion de tout faire péter, tuer un gars, révéler un secret, détruire une équipe. La frontière est mince entre un crossover et un event, le premier étant considéré comme un événement marquant tout un univers alors que le second est plus localisé. Les éditeurs ont pris l'habitude, entre deux crossovers, de proposer une succession d'events pour faire vivre chaque franchise.

Fill-in : quand un artiste ne peut tenir la cadence de parution, on lui adjoint un remplaçant temporaire. On peut conserver le scénariste qui poursuit ainsi son histoire ou proposer une équipe créative spéciale pour laisser du temps aux artistes réguliers. 

Giant-Size : numéro extraordinaire par sa taille, supérieure à la normale, afin d'offrir une histoire spéciale. La plus célèbre est celle de Giant-Size X-Men #1 qui a vu Marvel relancer cette franchise pour en faire une des plus lucratives du marché. 

Graphic Novel (GN) : proche du format de la BD européenne, c'est un album à part entière qui se veut souvent intemporel. On se démarque ici de la production régulière pour proposer une œuvre à part entière publiée en un seul tenant.

Grim'n gritty : genre sombre, violent, désespéré, où tout le monde peut mourir à n'importe quel moment.

Jumping point : épisode qui permet au nouveau lecteur de commencer une série. On rappelle la situation actuelle, présente les enjeux majeurs et les relations entre personnages pour suivre cette série.

Mainstream : par opposition à la production dite indépendante, on parle ici des séries de Marvel et DC, de la production traditionnelle, des héros habituels. On dit ainsi qu'un artiste fait du mainstream quand il travaille pour les Big Two.

Motion comic : on effectue un montage vidéo en faisant apparaître chaque case selon l'ordre de lecture, avec du son et des effets visuels, comme dans un film. 

Multivers : l'univers Marvel et l'univers DC possèdent chacun une multitude de Terres parallèles. L'ensemble forme le multivers Marvel ou DC. Chez DC, il y a 52 Terres. Chez Marvel, on créé un univers dès qu'on en a besoin.

Omnibus : énorme ouvrage qui regroupe plus de 1 000 pages sur un même héros ou une même série.

On-going : signifie « régulier ». Se dit d'une série quand elle paraît sans interruption, à la différence d'une mini-série. De nombreuses séries ne dépassent pas les 12 épisodes suite aux mauvaises ventes.

Relaunch : on relance une série ou une franchise, voire un univers. On apporte de nouveaux artistes ou on change radicalement la direction prise par l'histoire. Le but est d'attirer les lecteurs pour ces nouvelles aventures. 

Renumérotation : on change la numérotation (soit on sort un nouveau numéro 1, soit on calcule le nombre de comics ayant raconté les histoires du héros en faisant en sorte d'atteindre les chiffres symboliques 500, 600, 700 ou 800). L'histoire peut prendre une nouvelle direction même si c'est souvent juste une opération opportuniste pour fêter un anniversaire, la sortie d'un film ou relancer les ventes. Les fans se ruent sur ces numéros collectors, même s'il ne faut plus espérer voir le prix augmenter avec le temps comme pour Action Comics #1 par exemple.

Retcon : on modifie un événement arrivé dans le passé et qui pose désormais problème (souvent une erreur comme un meurtre ou un mariage). Il faut justifier cela dans le scénario mais la solution trouvée est rarement crédible (« on va vous révéler ce qu'il s'est secrètement passé »). 

Run : période où un artiste travaille sur une série sans interruption. On dit qu’il effectue un run sur cette série depuis 3 ans par exemple. 

Story arc : regroupement de plusieurs épisodes (de 3 à 12, quand c'est 2 on dit double-épisode) formant une même histoire. 

Swipe : copier une couverture pour lui rendre hommage. 

Team-up : deux personnages ou plus font équipe de façon exceptionnelle.

Tie-ins : quand une histoire dépasse le cadre d'une série, on utilise des épisodes annexes pour raconter des événements qui se déroulent en parallèle. On peut atteindre une centaine d'épisodes pour les crossovers.

Volume : à chaque fois qu'on relance une série avec un nouveau numéro 1, on considère qu'on clôture le précédent chapitre de son histoire et qu'on ouvre un nouveau volume. Certains personnages en sont par exemple à leur 6e volume.

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1 commentaire

  1. Bart
    Le 26 février 2015 à 15:59

    Fables est une très bonne série.

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