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Pourquoi One Piece est-il au-dessus des autres shonens ?

Vous avez déjà entendu parler de « Wan Piss », n’est-ce pas ? Ces mots ont été prononcés par l’un de vos amis, par une pub, ou par un touriste japonais ? Alors, nous allons vous expliquer pourquoi One Piece revient tant dans la bouche des fans.

One Piece est un manga créé par Eiichiro Oda et publié dans le magazine de prépublication japonais Weekly Shonen Jump depuis 1997. L’intrigue repose sur Luffy, un pirate qui parcourt les mers de Grand Line, l’océan le plus dangereux au monde. Son objectif est de trouver le trésor laissé par le défunt roi des pirates Gold Roger : le One Piece. Depuis ses débuts, le succès du manga est grandissant. Cela a commencé en 2003, quand le tome 27 de la série a eu le record du livre le plus vendu à sa première impression, au Japon, soit 2.63 millions de vente. Ce record n’a tenu que quelques mois, jusqu’à la sortie du tome 5 d’Harry Potter. Mais le sorcier binoclard n’a pas pu s’en vanter très longtemps.

En 2009, One Piece est revenu à la charge avec son tome 56, vendu à 2.85 millions d’exemplaires, dans lequel débute la guerre de Marine Ford. Un affrontement si passionnant que les lecteurs se sont précipités vers les librairies pour apprécier la bataille qui a bouleversé l’univers d’Eiichiro Oda. Du tome 56 au tome 61, dont les ventes a atteint les 3,8 millions en une semaine, chaque volume a battu le record de celui qui l’a précédé. Il est également le manga le plus vendu au Japon depuis l’année 2009, et maintient un large écart avec le second. Et, depuis 2011, il est le manga le plus vendu en France. A noter que depuis 2014, le shonen l’Attaque des titans lui concurrence fortement sa première place.

Puisque l’auteur aime s’amuser avec ses lecteurs, nous suivrons son exemple dans cet article. En effet, pour expliquer le succès de One Piece, nous allons utiliser des citations issues de la première traduction de Glénat, l’éditeur du manga en France. A vous de retrouver les personnages qui les ont prononcées et de nous faire parvenir vos réponses dans les commentaires.

UNE RECETTE PAS SI ORIGINALE, ET POURTANT...

One Piece reprend la recette classique du shonen, style destiné aux jeunes garçons, de type nekketsu : un héros costaud, qui doit devenir encore plus costaud, pour réussir une quête précise. D’ailleurs, être le plus costaud est souvent indispensable à la réussite de cet objectif. Sur sa route, le héros se fait des amis et des ennemis, lesquels peuvent finalement changer de camps et s’allier au héros. Selon ce schéma, Luffy, surnommé chapeau de paille, souhaite devenir le roi des pirates. Pour certains, c’est l’homme le plus riche du monde, pour d’autres, l’homme le plus puissant, et pour Luffy, c’est être l’homme le plus libre. La notion de liberté est régulièrement abordée et défendue dans le manga. Comme tout pirate digne de ce nom, il a besoin d’un équipage, lequel est « plutôt réduit, certes … mais composé d’une belle brochette de durs à cuire ». Pourtant, l’auteur a réussi à pousser son manga un peu plus loin. Alors que beaucoup de lecteurs de shonen se plaignent de la redondance du genre, ils trouvent dans One Piece plus d’originalité et surtout, beaucoup d’imagination.

Cela tient d’abord sur les personnages qui présentent tous plusieurs spécificités de caractères. Luffy, surnommé Chapeau de Paille du fait du haut-de-forme qu’il porte, est le capitaine du navire. C’est un idiot naïf, borné, goinfre, qui aime les grandes aventures. Plus elles sont dangereuses, plus il les apprécie. Il a mangé un fruit du démon, des fruits mystérieux qui donnent un pouvoir à celui qui le mange mais les rende incapable de flotter sur l’eau. Luffy en a mangé un qui a changé son corps en caoutchouc. Zoro Roronoa, son bras droit, est un épéiste qui utilise trois sabres. Il aime la bagarre plus que tout, l’alcool et dormir dès que possible. En outre, il n’a aucun sens de l’orientation. On dit alors de lui qu’il est « encore plus stupide qu’un oiseau ». Ces personnages ressemblent à tant d’autres héros de shonens mais la mise en scène et les dialogues d’Oda créent la différence. L’humour se renouvelle sans cesse et on n’est jamais déçu de la bêtise du capitaine tout comme on est toujours impressionné du charisme, presque exagéré, de l’escrimeur. Plus les aventures se succèdent, plus les personnages sont excentriques. A titre d’exemple, Franky est un cyborg si viril qu’il ne porte pas de pantalon mais un maillot de bain. Et, malgré ses airs de grosses brutes et sa coiffure en banane, il pleure à chaudes larmes dès qu’une histoire triste lui est contée. Ces personnalités folles, on les retrouve même chez les personnages secondaires. Par exemple, Gaimon, qui fait l’objet de deux ou trois chapitres, est un homme coincé dans un coffre. Il se balade donc avec seulement la tête et les pieds qui dépassent de la boite. Plus encore que les personnages secondaires, l’auteur s’amuse avec les figurants. Ses lecteurs les plus aguerris peuvent tenter de trouver dans le fond de certaines cases, Pandaman, le catcheur avec un masque de Panda. Ils peuvent également reconnaitre le mercenaire Tomatoman, ou encore une fille sans nom qui se rince l’œil quand on vole le maillot de bain de Franky, etc …

Comme dans tous les nekketsus, Luffy a des rivaux et des ennemis. Le plus souvent ce sont ceux qui veulent le titre de roi des pirates, dominer un territoire, ou qui s’en prennent aux gens que le héros vient de rencontrer. Ceux-là réapparaissent tout au long de la série, même quand ils ont été vaincus. On retrouve cela dans beaucoup d’autres séries, sauf que, dans One Piece, les personnages sont si nombreux et leur retour si soudain que l’on est surpris de les voir revenir. Et, quand la stupeur laisse place à la raison, le lecteur se souvient que ces arrivées étaient implicitement annoncées. Au début de chaque chapitre, une page sans bulle est accordée à un personnage secondaire et conte ses aventures sous la forme d’une mini-série. Mieux encore, entre deux aventures du héros, l’auteur montre ce que font les amis, les ennemis et les rivaux de Chapeau de Paille. De ce fait, le lecteur sait que l’univers de One Piece est capable d’évoluer sans son personnage principal. Le meilleur exemple est la guerre de Marine Ford qui a été le plus gros bouleversement du manga alors que les causes dépassent totalement Luffy et son équipage. Autant de protagonistes seraient ingérables dans d’autres shonens. Pourtant, l’auteur parvient à les mettre en scène tout en respectant les rapports de force qu’il a créé depuis le début. En effet, dans d’autres nekketsus, le héros peut vaincre n’importe quel opposant, quand bien même il ne lui arrive pas à la cheville. En général, sa force augmente de manière fulgurante parce qu’il est en colère, que ses amis sont en danger, ou grâce à une énième transformation. En réalité, l’auteur ne sait plus quoi faire pour vaincre le méchant qu’il a créé alors il trouve des solutions ridicules. Et même, parfois, l’ennemi change de camps pour des justifications peu, ou pas crédibles, en expliquant sa « décision » par un énième flashback mélodramatique. Dans One Piece, cela n’existe pas, ou peu. Quand un protagoniste bat un adversaire plus fort que lui grâce à la force de sa volonté, la différence de niveau n’est pas énorme. A l’inverse, quand l’écart est trop important, il est vaincu, parfois humilié. L’intérêt des lecteurs est alors renforcé parce qu’il sait que son héros peut prendre une rouste à tout moment.

DES VALEURS COMME DANS TOUS LES NEKKETSUS ? OUI MAIS UN PEU PLUS

Comme dans tout nekketus, et plus généralement dans tout shonen, One Piece met en avant les valeurs d’amitié, de courage, de sacrifice, de volonté, etc … Pourtant, l’auteur les traite peut-être mieux que les autres. Un peu à la manière du réalisateur Sergio Leone, il en fait beaucoup, mais jamais trop. On reproche souvent au genre de trop faire parler ses personnages, qui rappellent sans cesse, par de longs monologues ou flash-backs, pourquoi ils se battent  : leurs rêves, sauver leurs amis, les traumatismes de leur enfance etc ... Oda préfère jouer sur les non-dits et laisser parler ses dessins. Quand il utilise des flash backs de scènes que l’on a déjà vus, c’est une case ou deux maximums. Ils ne s’éternisent pas comme on a pu le voir ailleurs. Par exemple, lorsque, Luffy part à la poursuite de sa navigatrice, Nami, il n’explique pas pourquoi il continue à lui faire confiance malgré qu’elle lui ait volé son navire. Il se contente de la suivre sans se justifier. De la même manière, quand il doit affronter le CP9, une entité secrète du gouvernement, il demande à ses amis de lui laisser comme adversaire Rob Lucci, sans préciser que c’est parce que ce dernier est trop fort pour ses amis. Il n’est pas lourd au point de répéter sans cesse qu’il assume sa fonction de capitaine. En fait, il s’agit d’une virilité qui revient souvent dans le manga, et qui prend différentes formes. Par exemple, Sanji, le cuisinier de l’équipage des chapeaux de paille, refuse de frapper une femme même quand il est attaqué. Il en est de même pour Zoro qui ménage toujours ses adversaires féminins. Il hurlera avec colère « C’est une femme ! » quand il verra sa camarade, Nico Robin, grièvement blessée par un homme. Il ne faut pas croire pour autant que le sexe féminin est mal considéré dans One Piece. Nami, la navigatrice de l’équipage, a un fort caractère. Elle casse la figure de ses amis quand ils font des bêtises et prend très souvent les décisions sur le navire. En outre, elle et Nico Robin sont les plus intelligentes de l’équipage.

On ne s’en prend donc pas aux femmes dans One Piece, et on évite aussi de frapper les faibles. En effet, au début de la série, Shanks le Roux, le pirate que Luffy a pris comme modèle, se fait insulter, frapper, et cracher dessus par des bandits. Il ne réagit pas et Chapeau de paille, alors âgé de 7 ans, ne comprend pas pourquoi son mentor ne s’est pas défendu. 10 ans plus tard, ce dernier vit la même scène, lorsque, dans un bar, il est attaqué par des pirates et qu’il demande à Zoro de ne pas répliquer. En effet, que ce soit les bandits qui attaquent Shanks, ou les pirates qui attaquent Luffy, tous sont si lâches qu’ils n’ont pas le courage d’avoir des rêves et des ambitions. Il n’est donc pas honorable de les frapper, surtout quand on cherche à faire partie des « strates supérieures de la piraterie » : « sur la route vers les sommets, il y a des batailles qu’on ne gagne pas avec les poings ». C’est ce qui explique pourquoi Luffy ne tue jamais ses adversaires. Selon l’auteur, ce sont les ambitions qui s’affrontent et les rêves du vaincus qui sont réduits à néant.

LA GEOPOLITIQUE ONEPIECIENNE

Au début de One Piece, on a une simple histoire de pirates qui s’affrontent entre eux ou qui combattent la Marine. Pourtant, plus on avance dans le manga et plus on s’aperçoit que l’univers est illimité, dans un cadre délimité. En effet, Oda a très tôt précisé qu’au bout de Grand Line se trouve l’île de Rough-Tell, où se trouverait le One Piece, et que pour l’atteindre, les pirates doivent visiter un certain nombre d’îles. Non seulement l’auteur n’en a pas précisé le nombre, mais en outre, les marins doivent suivre une sorte de boussole, un log pose, qui indique presqu’au hasard où se trouve la prochaine île et se met à jour une fois celle-ci visitée. Il peut donc y avoir une infinité d’îles au gré de l’imagination de l’auteur, de la même manière que l’on trouve une infinité de chiffres entre zéro et un. Pour mettre en scène les territoires visitées, Oda s’inspire parfois de la réalité. Par exemple, l’île de Water Seven est inspirée de Venise et de ses problématiques : la montée des eaux dans la ville. Fairy Vearth, l’île céleste, fait l’objet d’une lutte entre les Shandia, des guerriers qui ressemblent fortement aux indiens, et les colons de Skypiea. Les révolutions, les coups d’Etat, le trafic d’armes, sont d’autres thématiques abordées par le manga.

Ces territoires représentent un enjeu géopolitique. En effet, il existe principalement trois forces dans le manga : le Gouvernement Mondial (GM), les révolutionnaires et les pirates.. Le GM rassemble l’ensemble des pays du monde et est mené par le conseil des cinq étoiles, un comité de cinq personnes qui prennent les décisions les plus importantes, un peu comme le Conseil de sécurité de l’ONU. Il est en charge de la sécurité du globe et veille à ce que l’histoire du siècle perdu, une période inconnue de tous (ou presque), ne soit jamais révélée. Les recherches sur le sujet sont strictement proscrites, ce que certains lecteurs comparent aux lois mémorielles, casse-têtes juridiques pour les historiens et les juristes. Les révolutionnaires souhaitent renverser le GM pour des raisons qui n’ont pas encore été révélées au lecteur. Enfin, il reste les pirates, composé de voleurs et de meurtriers, dont un particulièrement dangereux car il est le seul capable de découvrir la vérité qui se cache derrière le siècle perdu : Nico Robin, l’archéologue de l’équipage des chapeaux de paille. Elle est en effet la seule personne capable de déchiffrer le langage des poneglyphes, des stèles de pierre indestructibles réparties un peu partout à travers Grand Line et racontant l’histoire d’une civilisation qui a aujourd’hui disparu. Cette dernière était là avant le siècle perdu et s’est évanouie pendant cette période, juste avant que le GM n’apparaisse. Une fois les histoires rassemblées en une pièce, cela formera le Rio Poneglyphe et le lecteur saura toute la vérité.

ONE PIECE EN BAISSE DE REGIME ?

On ne peut pas dire que One Piece n’a aucun défaut. L’auteur utilise régulièrement des effets de mise en scène qui ne donnent pas de résultats scénaristiques, sauf l’excitation inassouvie des lecteurs. En effet, il arrive que des personnages très forts se rencontrent, se préparent à l’affrontement, pour finalement ne pas se battre. Bien que certains d’entre eux finiront tôt ou tard par se taper dessus, le lecteur peut se lasser de ces ficelles répétées. Au-delà de cela, les deux arcs qui ont suivi l’ellipse temporelle, en cours de publication en France, ont manqué de combats intéressants. Même si l’auteur mise surtout sur l’aventure, on attend des bagarres dans un nekketsu. Or, pour l’instant, depuis une dizaine de tomes, ils ont presque tous été décevants. Peut-être que l’auteur tient à nous montrer que l’équipage de Luffy est devenu bien plus fort, peut-être que le meilleur est à venir. Ou bien, c’est l’auteur qui commence à fatiguer après 18 ans de travail intensif. Les rumeurs disent qu’il ne dort que 3 heures par nuit et que les semaines de pause qu’il s’accorde sont en réalité des semaines où il est en retard. Son éditeur, la Shueisha, devrait peut-être envisager d’alléger le rythme de parution de One Piece. Un auteur aussi talentueux, aussi apprécié (deuxième mangaka préféré des lecteurs) et aussi rentable devrait être préservé. S’il faiblit et que les chiffres des ventes baissent, l’Attaque des titans lui prendra sa place de premier du top des ventes. Ce shonen est aussi impitoyable que son univers …

One Piece plait aux lecteurs qui aiment les aventures loufoques développées sur plusieurs volumes. La série se compose de plusieurs arcs d’environ 6 ou 7 tomes, pas forcément liés les un aux autres, un peu comme dans les comics. On peut donc rejoindre la série en cours de route et Eiichiro Oda ne s’en indignera pas. Il est même à l’initiative de la création d’un site Internet qui reprend les principaux éléments de l’intrigue afin que les nouveaux lecteurs n’aient pas à acheter les premiers tomes. En effet, l’auteur dit miser avant tout sur la fin de son manga. L’humour, la richesse et l’imagination de l’univers ont fait de One Piece un manga au-dessus de ses concurrents directs. Les scénarios se renouvellent plus que ceux de Dragon Ball Z, sont plus complexes que ceux de Bleach et les aspects dramatiques y sont mieux abordés que dans Naruto. En outre, Oda partage une relation privilégiée avec ses fans. D’abord parce qu’il répond aux courriers qu’il reçoit et qu’il les publie entre les chapitres de sa série dans une rubrique appelée « les questions que tout le monde se pose ». Ensuite, parce qu’il prend soin des ses lecteurs. Les volumes sont souvent plus gros que la moyenne des autres manga parce que l’auteur a expressément demandé à l’éditeur d’y ajouter des chapitres uniquement par souci de cohérence et de qualité. Enfin, parce qu’il dessine les décors en mouvement pour être sûr que ce soit bien fait, alors que c’est normalement la tâche de ses assistants. La bienveillance et la rigueur font d’Eiichiro Oda un auteur au-dessus des autres mangaka.  

One Piece mérite donc largement sa place de numéro 1 des ventes de manga, en France comme au Japon. Il ne s’agit pas d’un effet de mode mais d’une conquête progressive du coeur des lecteurs. Vous trouverez dans cette œuvre toutes les qualités du shonen sans avoir à en supporter les défauts.

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9 commentaires

  1. Kennit
    Le 07 novembre 2015 à 17:58

    J'ai reconnu qu'une seule citation.... Celle de Barbe Noire *____* Mais c'est clairement la meilleure ! Sinon très bel article ! Je vais le partager de suite !

  2. adlab
    Le 07 novembre 2015 à 18:01

    Merci Khesis, vive One Piece ! Le seul manga que je lis ^^

  3. Lanhalt
    Le 07 novembre 2015 à 19:25

    Juste une chose, l'attaque des titans est un shonen, et non un seinen. Beaucoup de fans ont tendance à le placer dans la catégorie Seinen, parce qu'il est un peu plus sombre (un peu comme FMA que certains classent en seinen pour ces thèmes plus matures), mais c'est plus le style de Dark Fantasy qui veut ça. Quoi qu'il en soit, malgré ce que prétendent beaucoup, il s'agit bien d'un shonen qui est publié dans un magazine de shonen (et c'est pas par défaut, tous les grands éditeurs ont des magazines de shonen et seinen).

  4. Khesistos
    Le 08 novembre 2015 à 00:27

    --> Kennit Héhé, je n'ai pas mis les plus simples, il fallait que ça colle bien à mes textes. One Piece est rempli jolies phrases mais c'est effectivement celle de Barbe Noire qui est ma préférée. Voir des personnages qui refusent de frapper leurs adversaires par pitié, donc par mépris, est rare. Me souviens que certains de mes amis ne comprenaient pas. Pourtant, Zorro le résume assez bien un petit peu après, quand il dit qu'il n'aime pas frapper des faibles parce que "ça lui donne des remords". Il démontre d'ailleurs qu'il est celui qui comprend le mieux son capitaine. --> Lanhalt Bien vu. Je l'ai lui chez Pika Seinen je crois, du coup j'ai repris leur classification. Mea culpa, je vais changer cela. Les japonais sont fous de destiner un manga aussi violent aux jeunes garçons.

  5. Farid
    Le 08 novembre 2015 à 01:29

    J'ai mis des années avant de me mettre à ce chef-d'oeuvre (bon, je dis toujours qu'il faut attendre la fin pour le dire mais là...) car le design de Luffy et le trait d'Oda me rebutait au début. Putain, que j'étais con ! Il y a tout : de l'imagination, de la baston, de l'humour, des planches à pleurer tellement elles sont belles (pas à chaque chapitre mais de temps en temps c'est sublime) et un vrai univers vivant.

  6. Bart
    Le 08 novembre 2015 à 10:54

    Perso, je comprend pas l'engouement pour cette série. Le début est hyper long, j'ai tenté par deux fois, j'ai laché rapidement. (après 3 tomes). J'ai tenté l'animé, j'ai été plus loin, mais rien n'y fait j'arrive pas à entrer dedans, je trouve ça trop lent. Je trouve Fairy Tail bien mieux à ce niveau.

  7. Farid
    Le 08 novembre 2015 à 15:38

    C'est vrai que les premiers tomes sont un peu lent et surtout, ne rende pas compte de l'ampleur que prend le manga une fois que l'équipage atteint les 5-6 membres. On passe des aventures de Luffy et ses amis à une guerre totale à travers le monde

  8. Bart
    Le 08 novembre 2015 à 16:03

    Quand je vois qu'il faut attendre 25 épisodes pour avoir l'équipage complet (de 5 personnes) c'est qu'il y a un souci de rythme clairement. Pour faire la comparaison, c'est comme si tu devais lire 20-25 numéros d'Avengers avant que l'équipe soit formée, je pense pas que ca aurai un sens

  9. Jeff
    Le 09 novembre 2015 à 14:01

    Je suis d'accord avec à peu près tout ce qui a été dit. Après, ce n'est pas parce que (presque) tout est vrai, que cela en fait un manga supérieur aux autres. Par exemple : "les scénarios se renouvellent plus que ceux Dragon Ball Z" ===>Mais moins que ceux de Hunter X Hunter. "Sont plus complexes que ceux de Bleach"===>Est-ce un point fort ? Si tu cherches la complexité, oui. Si tu recherches la simplicité ou un manga non prise de tête, tu seras ravi de lire un Fly, la quête Daï. "Sont mieux abordés que dans Naruto"===>Question de point de vue. De même, tu expliques qu'Oda gère mieux les combats de ces héros avec les ennemis et qu'il parvient à éviter l'incontournable schéma"le méchant est fort, je m'entraîne, je le bats". Ce n'est pas faux. A côté de ça, Kurumada fait encore mieux dans son manga Saint Seiya puisque, techniquement, il ne présente pas des adversaires de plus en plus forts mais presque systématiquement de moins en moins forts aux Chevaliers de Bronze... Le soucis principal de ce manga est qu'il est de qualité extrêmement variable selon les arcs. On peut tomber sur un arc qui va nous scotcher et s'ennuyer comme jamais sur un autre. Le pire, c'est que je ne pense pas que cela soit dû à la longévité du manga. Ce sont clairement les idées du mangaka qui ne sont pas forcément exploitées à 100% de leur potentiel (ou qui sont carrément mauvaises, selon les cas). Les fans de ce manga se réfugient trop souvent derrière le côté loufoque du manga. C'est un point fort de l'oeuvre, je ne le nie pas. Néanmoins, ce côté décallé est fréquemment lourd voire répétitif. En comparaison, l'auteur de Toriko gère bien mieux le côté ridicule/absurde de son manga. Bien sûr, cela sera à confirmer lorsque Toriko aura autant de volumes que One Piece. Tout cela pour dire que tout ce qui a été dit n'est pas faux mais cela ne fait pas de ton titre, à savoir "Pourquoi One Piece est-il au-dessus des autres shônen ?" une vérité absolue.

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