L’année 2015 s'est conclu il y à peine deux semaines. Les fêtes sont passées, il est temps de prendre du recul pour analyser ce qu'il faut retenir.
L’objectif n’est pas d’être exhaustif mais de proposer un résumé global de l'année, à travers bien sûr notre propre grille de lecture, aussi bien artistique que commerciale. Que vous soyez un passionné ou un simple amateur cherchant à comprendre l’évolution de ces industries en 2015, cet article est fait pour vous et il est garanti totalement subjectif !
CINÉMA : PLUS VITE, PLUS GROS ET PLUS FORT ?
Commençons par le cinéma avec de très bons chiffres pour le marché américain, en hausse de 7,4% par rapport à l'année dernière (qui était pour sa part en baisse de 5,2%). En terme de production, avec 691 films, l'industrie américaine a réalisé sa deuxième plus grosse cuvée après les 702 films de l'an passée. Avec plus de 11 milliards de dollars de recettes, elle a même obtenu même son meilleur chiffre d'affaire de l'Histoire, bien aidé par le prix des billets et surtout les ogres occupants le podium : Star Wars, Jurassic World et Avengers Age of Ultron, tous au dessus des 450 millions de dollars de recettes aux USA.
Si on prend en compte les recettes mondiales, Furious 7 prend la place du film de Marvel. Les cinq premiers films ont d'ailleurs tous dépassés la barre du milliards de dollars, avec un Star Wars qui va atteindre les deux milliards grâce à l'année 2016. Dès fin avril, Fast & Furious a rendu hommage à l'un de ses défunts acteurs pour rouler sur le box office. Mi-juin, c'est le retour de la saga Jurassic Park qui a dévoré le public. Et en décembre, le nouvel opus de la saga Star Wars a forcé le public dans les salles.
D'autres franchises plutôt juteuses ont déçu cette année. Il y a bien sûr les ados rebelles d'Hunger Games 4, Divergente 2 et Labyrinthe 2 qui n'ont pas converti l'essai du premier film ou mal conclu leur saga. Pour les super-héros, en l'absence de toute concurrence de la part de DC Comics, Marvel n'a pas franchement réussi à se renouveler avec le second opus de la saga Avengers ou Ant-Man, une bonne copie du premier Iron Man. Quant à Fantastic Four, c'est l'accident industriel de l'année. Un autre genre n'aura pas su confirmer toutes les attentes placées en lui : l'espionnage, avec le nouveau James Bond (recettes moindres et scénario bancale comparé au précédent film) et le nouveau Mission Impossible, explosif mais pas franchement novateur.
On pourrait aussi parler des blockbusters déjà oubliés malgré tout le tapage médiatique lors de leur sortie (Fifty Shades of Grey, Cinderella, San Andreas, La Nuit au Musée 3). En revanche, The Martian, Birdman et Imitation Game ont glané une tripotée de prix. Des films moins grand public (la science, la folie d'un acteur et la naissance de l'informatique) qui ont cependant réconcilié spectateurs et critiques. Mention spéciale pour le nouveau Mad Max, qui a généré une sacré hype.
À titre personnel, je ne pouvais pas ignorer la place de la science fiction dans la production cinématographique américaine en 2015. Entre Tomorrowland, Jupiter Ascending, Chappie, Ex Machina et même Terminator 5, les fans de SF ont été gâtés par des œuvres vraiment uniques et plus profondes qu'elles ne paraissent. À l'opposé des comédies de l'année, notamment Ted ou Entourage, pas très fines et porte étendard d'un genre pas très en forme cette année.
Pour finir sur le cinéma américain en 2015, on a eu comme souvent une tripotée de films sortis dans l'indifférence malgré une grosse communication (The Last Witch Hunter, Crimson Peak, Man From Uncle ou Pixels, aucun n'ayant été rentabilisé aux USA) et d'autres qui ont bien performés (American Sniper, plus gros succès de l'année 2015 malgré une sortie le jour de Noël ; Bridge of Spies, Kingsman, Focus et Sicario).
Un petit mot sur le marché français avant de conclure cette partie. On parlera plus tard de l'animation qui a attiré en masse le public français, notamment Vice Versa. L'année a commencé avec la folie La Famille Bélier sortie en novembre 2014. Si on s'attache uniquement à l'année 2015, c'est Les Nouvelles Aventures d'Aladin qui a dominé la production française avec plus de 4 millions d'entrées, loooooin derrière les succès de 2015 comme Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu, la Famille Bélier donc ou même Supercondriaque. Suivent les Profs 2 (3,4 millions d'entrées), Babysitting 2 (tout proche des 3 millions), Papa ou Maman et Taken 3. Les films américains ont donc sur-dominé le box office français, surtout en l'absence d'une vraie locomotive nationale.
MANGAS : UNE ANNÉE SANS ÉCLATS ?
Concernant les mangas, il n'y a pas vraiment eu en 2015 de grosses surprises ou sorties qui auraient bouleversé le marché français. On a découvert The Heroic Legend of Arslan, le nouveau manga de l'auteur de Fullmetal Alchimist, mais aussi l'émouvant A Silent Voice, le surprenant Lady Boys Vs Yakuzas et une des rares grosses licences de l'année, Seraph of The End.
En dehors de ces séries, pas grand chose à se mettre sous la dent. On a eu le droit à la vague old-school avec Cosmoship Yamato, Goldorak, Devilman et Ultraman. On a eu aussi de nombreux spin-off avec Young Black Jack, Ino-Head Gargoyle et GTO Paradise Lost ainsi que Kamen Teacher Black. Certaines séries ont eu le droit à un petit buzz comme Poison City, Bestarius, Demokratia, Noragami ou Twin Star Exorcists, sans pour autant s'imposer réellement comme des cadors.
Espérons que l'année 2015 soit plus riche en nouveauté de poids. Outre One-Punch Man qui vient de sortir en France, on attend bien sûr My Hero Academia et la suite de Tokyo Ghoul. Au Japon, les ventes restent dominées par les habituelles séries médiatiques (One Piece, L'Attaque des Titans, Silver Spoon, Assassination Classroom, Haikyu). Il va donc falloir profiter des séries habituelles, en donnant une chance aux titres inattendus qui sortent des fonds de tiroir des éditeurs.
JEU VIDÉO : EN ATTENDANT MIEUX ?
Niveau jeu vidéo, on est dans la phase croissante du nouveau cycle des consoles de la 8ème génération, c'est à dire la PS4 et la X-Box One. Cela veut dire que les jeux ne sont pas encore pleinement détachés de la précédente génération, avec des sorties sur les deux supports. En attendant la révolution Réalité Virtuelle (qui pourrait être avortée, merci les prix des équipements), le marché a donc fait du neuf avec du vieux.
Le très médiatique Star Wars Battlefront a remis au goût du jour la franchise qui avait déjà généré deux opus, sans recette nouvelle mais avec une plastique de rêve. Bloodborne est un épisode exclusif à la PS4 de la saga RPG, hardcore et japonaise Dark Soul, avec un changement d'époque comme principal nouveauté. Metal Gear Solid 5 a conclu la saga en essayant de la réinventer alors que Halo 5 Guardians a voulu se donner un nouveau souffle. Fallout 4 est un peu sorti de nulle part à une époque où les jeux sont annoncés des années en avance. Quant à Dragon Quest Heroes, il a utilisé la recette Musô pour une licence qui s'impose progressivement en Occident. Notons aussi la sortie de Starcraft 2 Legacy of The Void, la fin de la trilogie de Blizzard sur PC. Reste The Witcher 3, le jeu de l'année qui n'a déçu personne.
Que ce soit Dying Light, Just Cause 3 ou Mortal Kombat X, on a eu affaire à des jeux solides qui n'ont spécialement pas déchaîné les foules. En revanche, 2015 a eu son lot de controverses habituelles. La licence Assassin's Creed et son modèle annuel ont plafonné (Rogue et Syndicate), poussant l'éditeur à ralentir la cadence de production pour améliorer la qualité. Dragon Ball XenoVerse a déçu des fans qui en espérait trop, Evolve a prouvé que des choix économiques peuvent bousiller un bon jeu, The Order 1886 est le symbole d'une génération de consoles pas encore mature et Batman Arkham Knight a multiplié les bourdes sans épater la galerie comme par le passé.
Du côté de chez Nintendo, on a enfin sorti assez de jeux pour donner une ludothèque digne de ce nom à ses fans : Kirby and the Rainbow Curse, Xenoblade Chronicles X et Splatoon sur Wii U, ainsi que Yo-Kai Watch, Monster Hunter 4 Ultimate, The Legend of Zelda Majora's Mask 3D et Code Name STEAM sur 3DS.
Pour les éditeurs dits indépendants, la moisson a été moins folle que les années précédentes et les jeux qui ont vraiment fait le buzz ne sont pas si originaux que cela : Hotline Miami 2, Ori and The Blind Forest, Pillars of Eternity, Hatred et Soma. Enfin, on a vu la mode du format épisodique prendre de l'ampleur, que ce soit avec Resident Evil Revelations 2, Life is Strange ou Minecraft Story Mode.
BANDE DESSINNÉE : IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS
Au rayon des BD, on a eu en 2015 un mix entre les séries classiques intemporels, les best-sellers des dernières années et quelques nouveautés de qualité. 5255 ouvrages sont parus, soit un léger recul par rapport à l'an dernier.
Que ce soit Astérix 36, Black et Mortimet 23, Largo Winch 19, Titeuf 14, Les Mondes de Thorgal La Jeunesse T3, XIII 23 et son spin-off XII Mystery sans oublier Lucky Luke sorti fin 2014, les lecteurs se sont sentis en territoire familier avec de grosses séries très médiatiques. Mention spéciale toutefois pour Corto Maltese 13 qui signe le retour du personnage avec une nouvelle équipe créative. Notons aussi Le Chat 19, Joe Bar Team 8, Les Profs 17, Seuls 9, Les Sisters 10 et la fin du deuxième cycle pour Les Légendaires.
Néanmoins, le marché a régulièrement proposé de nouvelles œuvres intéressantes comme Le Caravage, Les Vieux Fourneaux, Margaux Motin rencontre, Centaurus, Le Rapport de Brodeck. S'il n'a pas échappé aux grosses licences globales avec un album sur Les Minions, il a aussi régalé avec les suites de L'Arabe du Futur et de Moi René Tardi prisonnier de Guerre. Enfin, avec California Dreamin, Carnet de santé foireuse, Le Grand méchant renard ou encore Soucoupes, on a eu le droit à des BD personnelles, qui ont créé la surprise et aux critiques générales très positives.
ANIMATION : PLACE À L'ORIGINALITÉ
Côté animation, l'année a été commercialement dominée par Big Hero 6 (Disney), Vice Versa (Pixar) et Les Minions (Illumination Entertainment). Dreamworks n'a pas convaincu le public avec Home qui a toutefois été rentabilisé. Disney s'est aussi trompé avec Le Voyage d'Arlo alors que l'outsider de l'année fut Hotel Transylvania, de nouveau un succès au box office pour Sony. The Peanuts Movie a réalisé un joli score sans pour autant atteindre les meilleures sorties alors que Strange Magic, sur une histoire de George Lucas, est l'accident industriel de l'année pour la catégorie animation.
En dehors des USA, l'Europe a proposé des films originaux et surprenants : Avril et le monde truqué (design de Jacques Tardi), Shaun le Mouton (le nouveau film du studio Aardman), une adaptation du Petit Prince en 3D et Pourquoi je n'ai pas mangé mon père de Jamel Debbouze. Souvent primé, presque tous dépassant le million d'entrée en France (les films sont listés dans l'ordre croissant des recettes), ces films n'ont pas pour autant réussi à concurrencer la folie Vice-Versa et a pleinement satisfaire le public. Il n'en reste que la production européenne prouve cette année encore son originalité et son ambition artistique.
Pouvait-on oublier la production japonaise ? Clairement pas. Néanmoins, cette année n'a pas semblé très riche en production de qualité. Au cinéma, DBZ Resurrection F et Boruto (la conclusion à la série Naruto) ont été pour le moins anecdotique malgré un très gros buzz. Il faut regarder du côté des séries pour s'exciter un peu. Assassination Classroom, The Heroic Legend of Arslan et One Punch Man ont fait pas mal de bruit, tout comme le retour de Gintama.
Au rayon des désillusions, il y a Saint Seiya Soul of Gold et Young Black Jack, voir Gundam Tekketsu no Orphans. En revanche, si vous n'avez rien regardé cette année, on vous conseille les séries suivantes : Yurikuma Arashi, Junketsu no Maria, Blood Blockade Battlefront, Punch Line, Sound! Euphonium, Ranpo Kitan Game of Laplace, Charlotte et Rokka Braves of the Six Flowers.
COMICS : LE ROULEAU COMPRESSEUR MARVEL
Passons aux comics. Pour Marvel, l'année aura été paradoxale. Toutes ses séries régulières ont pris fin sans émouvoir grand monde tant l'attente était forte pour Secret Wars. Si la qualité était largement au rendez-vous (relisez maintenant les 9 épisodes mais aussi tout le run de Jonathan Hickman sur Fantastic Four ET Avengers), la communication autour de la publication de la série principale, mainte fois repoussée, à tourner en ridicule l'éditeur qui a pourtant abattu un travail monstre sur ce projet. Secret Wars est une franche réussite mais Marvel a mal préparé le relaunch All-New All-Different Marvel, se faisant colloscoper la fin de son univers et son renouveau. Il y a de bonnes séries dans ANADM, mais l'ombre de Marvel NOW plane encore tant cette précédente relance était parfaite. Fort heureusement, d'autres projets ont éclaboussé le marché, que ce soit l'excellent crossover Spider-Verse (et la naissance de Spider-Gwen) ou la reprise en main de la franchise Star Wars, reine des ventes désormais (avec une série Darth Vader délicieuse).
Chez DC Comics, on a clairement mangé son pain noir cette année. Face à Star Wars, Secret Wars et à la relance ANADM, soit une pluie de numéros 1 toute l'année pour la concurrence (!!!), l'éditeur a déménagé de la côte Est vers la côté Ouest pour rapprocher sa branche comics de la branche cinéma. De l'aveu même des fans de l'éditeur, les projets événementiels n'ont pas convaincu, que ce soit Convergence (pourtant une ode au vieux univers DC), DC You (un vent de fraîcheur qui n'aura pas soufflé longtemps) ou Darkseid War, une bonne histoire qui aurait dû avoir une plus grosse exposition. Heureusement, Frank Miller est venu à la rescousse pour sauver le bilan annuel avec le troisième volume de The Dark Knight Returns, un énorme carton, tout comme la fin de The Multiversity. La série Batman reste aussi une des plus solides et appréciées du marché. 2016 est une année charnière pour DC qui doit mobiliser ses fans avec la sortie du film Batman V Superman, mais aussi probablement gérer le départ de Scott Snyder du titre Batman. L'éditeur s'est fait discret en 2015, pour mieux rebondir ?
Pour les éditeurs indépendants, les nouvelles sont globalement bonnes. Image Comics n'a cessé de lancé une tripotée de séries appétissantes, notamment Paper Girls, We Stand on Guard, Tokyo Ghost, Bitch Planet ou Descender. L'éditeur peut aussi désormais compter sur deux vrais locomotives, à savoir The Walking Dead et Saga. Ailleurs, le reboot du légendaire titre Archie est un succès sous la houlette de Mark Waid et Fiona Staples, tout comme Book of Death chez Valiant. Notons la naissance de l'éditeur Aftershock qui compte bien s'inspirer de la réussite de Valiant, le succès de la suite à Fight Club ou de la série régulière TMNT chez IDW. N'étant pas impartial concernant le marché français, je ne vais pas aborder le sujet (mais bon dieu qu'il est bon d'être un lecteur VF en ce moment !).
SÉRIES TÉLÉVISÉS : UNE QUALITÉ EN HAUSSE
Terminons ce résumé de l'année 2015 par les séries télévisées. Comment ne pas parler de Netflix qui assoit de plus en plus sa domination, telle HBO à la grande époque. Que ce soit avec les films qu'il produit (Beast of Nation) ou ses séries originales (Daredevil et Jessica Jones, Sense 8, Narcos), le service en ligne frappe fort et impose son label de qualité. En parlant de qualité, Downton Abbey s'est conclue et c'est un grand représentant de la production britannique qui tire sa révérence. Notons le double épisode événement pour Luther qui va bientôt avoir une adaptation américaine.
Concernant les nouveautés, la qualité n'a pas toujours été au rendez-vous avec des séries génériques sur les chaînes principales : Blindspot, Limitless, Quantico, Heroes Reborn.... C'est plus du côté du câble qu'il faut chercher les bonnes surprises, notamment Into The Badlands, The Last Kingdom, Master of None ou Flesh and Bone. En revanche, plusieurs séries ont confirmé à l'occasion de leur seconde saison, notamment How To Get Away With Murder, Madam Secretary, Fargo ou Empire, sans compter la série qui divise, The Leftovers.
Côté grosses cylindrés, on a eu le droit aux nouvelles saisons des habituelles NCIS, Criminal Minds, Castle, The Big Bang Theory, Modern Family, The Walking Dead, Homeland, Scandal ou Bones mais l'événement, ce fut la fin des Experts (il ne reste plus que le spin-off Cyber). Il y a aussi Game of Thrones qui a enfin dépassé le scénario des romans, ce qui promet encore plus de buzz. Enfin, les super-héros sont de plus en plus présents à la télévision, que ce soit Flash, Arrow, Gotham, Supergirl ou Agents of SHIELD qui propose enfin des arcs narratifs passionnants, en attendant de nombreux spin-offs ou projets assez intriguant pour la saison prochaine. Quant au marché français, saluons Le Bureau des Légendes, Versailles et Au service de la France !
Que penser de la cuvée 2015 ? Probablement pas un cru légendaire de mon point vue un peu désabusé, mais quelques bonnes surprises qui sauvent l'année. Les attentes étaient fortes et n'ont pas toujours été comblées, mais comme toujours, le meilleur est à venir !
Bart
Le 19 janvier 2016 à 10:54J'ai testé Bestiarus, j'ai pas du tout accrocher, au point de même pas arriver au bout du premier tome. Marvel est devant DC seulement grâce à Star Wars, ses events et ses numéros 1 qui n'en finissent plus. On peut se dire que l'éditeur à quand même un gros soucis quand des séries ont deux numéros 1 dans la même année...
Farid
Le 19 janvier 2016 à 16:59Même avis que toi pour Bestarius. Pour Marvel, j'ai bien précisé que l'éditeur a inondé le marché de #1
Bart
Le 20 janvier 2016 à 09:13Perso, j'ai hâte de voir les chiffres de vetne quand Marvel se sera calmé, genre en mars ou avril pour avoir une comparaison plus juste, encore qu'avec SW, les dés sont déjà pipés.