Dimanche 1er octobre, une des pires tueries de masse aux USA s'est déroulée à Las Vegas. Moins d'une semaine s'est écoulée entre ce drame et l'annonce du partenariat entre Marvel et Northrop Grunmman, un des plus grands groupes mondiaux d'armement. L'objectif était de produire un comic-book associant les Avengers et le NGEN, le groupe d'élite fictif de l'entreprise. L'opération est clairement une campagne de recrutement déguisée comme il en existe régulièrement aux USA entre les éditeurs de comics et des marques en tout genre.

La date à laquelle a été annoncée ce projet est fort logiquement tragique. Le problème, c'est que l'on a du mal à douter d'une simple erreur, d'un processus qui ne pouvait pas être repoussé. Si Marvel a fait le buzz cette année en jouant intelligemment sur les peurs et fractures du pays (toute la saga autour de Captain America et l'Hydra), elle ne pouvait pas se faire une aussi mauvaise publicité, notamment auprès des artistes en grande majorité opposés à la vente des armes à feu, ou tout du moins aux faibles contrôles.

Suite aux très nombreuses réactions négatives sur les réseaux sociaux, l'éditeur a discrètement fait disparaître toute trace de ce partenariat sur ses sites et pages, sans oublier d'annuler les événements prévus. Ce qui est fou, c'est de penser qu'un éditeur n'a pas vu venir la catastrophe. Le même éditeur qui a régulièrement mis en avant Iron Man s'éloignant de l'industrie des armes. Cela doit sûrement être lié au fait que le boss est un intime de Donald Trump...