Le manga est encore un format de bandes dessinées qui en rebute certain de part son sens de lecture, sa colorisation inexistante mais aussi parce qu’il est trop souvent associé à des mangas comme Naruto ou Dragon Ball. Heureusement, le français moyen commence de plus en plus à différencier les différents types de mangas notamment le shonen, le shojo ainsi que le seinen. Ces trois genres de manga sont très souvent utilisés mais ils existe des termes plus approfondis pour différencier les œuvres.
Article initialement publié en décembre 2013 dans le magazine Pop Fixion #2 (Nécessite des informations complémentaires)
AU ROYAUME DU SHONEN
Pour les plus néophytes des lecteurs, revenons à ces trois catégories : shonen, seinen et shojo. Les chapitres d'un manga étant publiés hebdomadairement ou mensuellement avec d'autres chapitres d'autres mangas, il est important de donner une ligne directrice pour que le lecteur se retrouve dans une majorité des mangas du magazine. Ainsi les mangas à destination d'un public masculin plutôt adolescent sont appelés shonen (qui veut justement dire adolescent en japonais), le penchant féminin du shonen s'appelle le shojo et la version plus mature du shonen s'appelle le seinen. Ces trois termes sont les plus utilisés mais ne permettent pas de distinguer touts les genres.
En effet prenons par exemple le manga Doraimon ainsi qu'un autre manga très connu chez nous par sa série télé : Hamtaro. Ces deux mangas ne sont résolument pas adressé à un public adolescent en premier lieu qui trouvera ces histoires trop gamines avec pas assez de combats pour les garçons et pas assez de romance pour les filles ce ne sont donc ni des shonens ni des shojos. Mais ils ne sont pas non plus adressés à un public presque ou déjà adulte, ces deux mangas ne sont donc pas non plus des seinens. Voici l'une des nombreuses limites de ces trois genres : ils n'englobent pas tout les mangas car certains sont trop peu développés en France. Pour Doraimon et Hamtaro le terme exact est Komodo qui signifie enfant. Il n'y a pas de distinction de sexe pour ces jeunes lecteurs car les jeunes enfants ont généralement les même goûts. Les histoires présentent sont d'un ton joyeux contrairement aux catégories pour adolescents qui peuvent avoir des moments très sombres avec la mort ou la trahison.
Lorsque nous parlons des shonens nous l'associons très vite, comme vu plus haut, au combat. Cependant des mangas tel City Hunter (Nicky Larson) n'ont pas une vocation de faire vibrer notre âme de guerrier mais plutôt de faire rire et stéréotype de l'homme oblige, avec de jolies femme. Ce genre, appelé Pantsu, est caractérisé par un personnage principal souvent dans la veine du looseur et entouré de jolies filles. Ce héros est souvent accompagné d'une jolie fille qui en pince pour lui mais aucun des deux ne passera le pas, ici c'est le comique qui est à l'honneur avec quiproquo et humour de situation.
Mais le manga shonen plus classique n'est pas à négliger, One Piece, Naruto, ou Dragon Ball sont très souvent dans le top 5 des ventes. Ces mangas, outre le principe de la baston à tout va et le principe du toujours plus fort, le lectorat du monde entier a été séduit par le principe du nekketsu, du « sang bouillant ». La trame générale est souvent la suivante : un héros, croyant en l'amitié ou autre principe fondamental de la vie, à un rêve exceptionnel auquel pour y arriver, il devra se surpasser pour réussir. Le nekketsu est communément divisé en deux sous-sous-genre : le manga de baston qui comme son nom l'indique est spécialisé dans les scènes de combats, qu'ils soient fantastique ou réalistes et le manga de sport qui lui aussi peut être plus ou moins réaliste.
DE L'AMOUR !
Passons maintenant aux shojos, les mangas féminin . Évidement, il y a tout d'abord les shojos romances qui sont uniquement basé sur la vie sentimentale d'une adolescente. Généralement, elle n'est pas la plus appréciée de son établissement scolaire et est amoureuse du plus populaire. Évidement, elle ne sera pas seulement amoureuse de ce garçon mais aussi d'un beau brun ténébreux, c'est le principe du triangle romantique. Mais il existe un autre type de shojo : le magical girl tel sailor moon s'est dévelloppé dans l'hexahone grâce aux animés. Une jeune fille tout à fait banal obtient de fantastiques pouvoirs grâce à un objet magique afin de combattre des ennemis de toute sorte. Cependant le type magical girl n'est pas totalement détaché du shojo romance puisque ici aussi, l'amour est un sujet majeur de l'histoire.
Quant aux mangas plus mature, le terme seinen est généralement utilisé pour désigner tout les mangas qui contiennent des scènes violentes et/ou des réflexions sur la vie trop poussé pour de jeunes lecteur. Cependant, certain seinen peuvent très facilement s'apparenter à des shonen très violent et c'est généralement vrai : des mangas comme Demande Wonderland ou D. Gray-man sont en effet bien publiés dans des magazines shonen ( bien que différent de celui de Naruto ou Bleach) mais les éditeurs français ou simplement les libraires préfèrent les classer comme seinen bien que cela est très variable selon l'endroit, un magasin spécialisé classera bien ces mangas comme shonen.
Degré de Violence
Cependant il ne faut pas confondre ces cas avec des mangas tel que Gantz ou Berserk qui ont des scènes de combats avec une violence plus réaliste mais là ou le shonen prônera toujours l'amitié, le respect d'autrui ou les liens familiaux ; le seinen ne s’embarrasse pas de tout ceci et préfère montrer un monde plus réel, moins manichéen avec parfois de véritables anti-héros. Ces seinens sont biens dans la veine du nekketsu mais bien plus mature avec des sujets plus adulte mais cependant on retrouve les cotés très masculin que sont les combats et les filles dénudées.
Mais certain, tel Ikigami, préfèrent passer outre tout ceci. Ces œuvres ont véritablement comme but de nous faire réfléchir sur notre condition humaine. Le seinen est donc un genre très vaste qui regroupe aussi bien des mangas post-adolescent que des mangas adultes ce qui sont bien deux choses différentes le premier est encore un petit peu attaché au shonen alors que le deuxième n'a pas de frein scénaristique.
Bien que le manga soit principalement défini en 3 sous genres, il en existe d'autre tel que le Komodo et chacun de ces sous-genre est lui-même subdivisé en d'autres genre. Ceux listés ci-dessus sont les plus connus mais il serait plus simple de les définir comme des courants artistiques : bien que codifié, chaque genre laisse d'innombrables possibilités les règles n'étant surtout ici, que pour aider l'auteur à trouver le fil rouge de son récit et à vendre plus. Cependant des mangas comme Death Note, publié dans le Shonen JUMP s'éloigne de ces courants de pensée en proposant une histoire bien différente de ce qui se trouve dans le plus célèbre magazine shonen au monde. Il est à noté que la cible visé, ici les jeunes garçons, est respecté et que nous ne voyons pas d'effusion d’hémoglobine à chaque page ou de scènes de nudité.
Le dessin est aussi une manière très rapide de déterminer le public visé : plus les dessins seront rond, simpliste : plus le personnage fera des têtes caricaturale et plus il y aura onomatopée plus le manga sera destiné à un public jeune. Cependant, cela n'est pas totalement viable du fait que certain chapitres de mangas sont publiés mensuellement et d'autres hebdomadairement ce qui donne plus ou moins la possibilité de travailler la précision de son dessin mais aussi de son scénario.