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Astérix le gaulois : analyse d'un début d'histoire mal maîtrisé

Lorsque l'on cite Astérix, il y a forcément des choses qui vous viennent à l'esprit  : la potion magique, Obélix, Par Toutatis, les romains... Pourtant, le film d'animation Astérix le gaulois met aussi d'autres choses en avant. Et cela ne sera pas forcément pour plaire.

Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur le film animé Astérix, le gaulois autrement dit sur le tout premier long-métrage animé. Pourquoi celui-ci ? Tout simplement parce que bien qu'il ait posé les bases de l'univers tel que nous le connaissons, il a également mis en avant certaines choses, certaines situations, qui sont bien différentes de ce que nous avons l'habitude de voir de nos jours. Pourquoi l'animé et non la BD ? Pour avoir étudié les deux, je pense que l'animé reprend fidèlement le livre mais en allant « plus loin ». Or, ce « plus loin » peut grandement nous intéresser dans cet article. Vous allez rapidement comprendre pourquoi.

En somme, je vous propose un petit topo rapide de ce qui diffère dans cette œuvre par rapport aux autres volumes d'Astérix. Et si la liste n'est pas très longue, chaque point développé est un coup de poignard dans le cœur des fans de l'univers. Résumé rapide de l'histoire : En 50 avant Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les romains. Toute ? NON ! Un petit village en Armorique résiste encore et toujours à l'envahisseur romain. Un petit village gaulois entouré de camps retranchés romain. Astérix est le gaulois le plus malin de ce village. Ce dernier et Panoramix, le druide qui fait la potion magique qui donne une force surhumaine à quiconque la boit, sont faits prisonniers par les romains. Caïus Bonus, le romain en charge du camp Petitbonum, compte bien s'emparer de la potion magique pour accéder au pouvoir... Ceci fait, commençons l'article à proprement parlé.

UN VILLAGE GAULOIS UN PEU DIFFERENT

Côté gaulois, vous l'aurez compris, l'histoire tourne essentiellement autour d'Astérix et Panoramix. Il y a bien Obélix (j'y reviens à la fin de ce paragraphe), Abraracourcix et Assurantourix, mais ils sont clairement secondaires. Si cela peut déjà en choquer certains d'entre vous, sachez également que l'on peut noter de grands absents par rapport à une histoire classique d'Astérix. Ainsi, il n'y a pas Cétautomatix (le forgeron), Ordralphabetix (le vendeur de poisson) ni même Idéfix (que l'on ne présente plus). Lorsque l'on sait qu'une grande partie de l’œuvre se passe dans le village gaulois, ces absences ne peuvent qu'être remarquées par les fans. Est-ce surprenant ? Pas vraiment. Sachez qu'il est tout à fait normal de ne pas les voir.

En effet, les personnages n'ont tout simplement pas encore été créés à ce moment-là. Le cas le plus flagrant est celui de Cétautomatix. On ne voit pas de marchands dans le village donc nous n'avons aucune chance de voir Ordralphabetix par contre, il y a bien une scène qui se passe à la forge. Donc, le lecteur qui ne connaît pas Astérix sur le bout des doigts mais uniquement les personnages, peut s'attendre à voir Cétautomatix puisque c'est le lieu où il travaille. Mais, une nouvelle fois, le personnage n'étant pas encore créé, nous voyons donc d'autres gaulois y travailler. C'est la même chose pour Idéfix. Son absence est logique puisque le chien et compagnon d'Obélix n'apparaît qu'à partir du cinquième album : Le tour de Gaule.

Enfin, pour ce qui est du rôle secondaire d'Obélix, c'est une nouvelle fois logique. L'histoire tourne autour du héros Astérix. Il est bien dit qu'Obélix est son meilleur ami mais cela s'arrête là. Le côté « inséparable » des deux compagnons n'est pas encore mis en avant. On remarquera d'ailleurs que le design d'Obélix est assez épuré et qu'il a un visage assez fermé, presque amorphe. Ce n'est que par la suite que l'on va renforcer les traits et lui donner un visage un peu plus sympathique. Pour résumé, nous avons donc, déjà, quelques différences au niveau du « casting » avec une histoire d'Astérix ordinaire. Par contre, ces différences, avec les explications adéquates, deviennent parfaitement logiques. Reste à savoir si cette logique sera le fil rouge de l'article. 

ASTERIX, C'EST UN MALIN

Concernant le personnage principal, il y a aussi quelques points qui méritent débats. En effet, dans ce dessin animé, il y a chez Astérix des traits de caractère que nous ne sommes pas habitués à voir chez lui. Pour parler de ces petites différences avec un semblant d'intérêt (et pour que l'on soit tous sur la même longueur d'onde), il serait bon de dresser un portrait moral très rapide du principal intéressé. Le voici :

La qualité principale du personnage, ce par quoi il est le plus souvent définit, c'est sa ruse. Le chef du village décrit d'ailleurs très fréquemment le duo de choc en ces mots : « Astérix, tu es le plus malin d'entre nous et toi Obélix le plus fort. Vous êtes donc tous les deux tout indiqué pour cette mission ». En plus de cela, il est intrépide, courageux et extrêmement réfléchi. C'est d'ailleurs cette qualité qui fait qu'il tiendra toujours à l'oeil les personnages qui lui semblent, et à juste titre, suspects (des romains déguisés, pour la plupart). Enfin, on peut aussi lui attribuer une attitude de « petit coquin » assez fréquemment dans le sens où il lui arrive de faire tourner en bourrique ses adversaires, de se moquer d'eux (gentiment, bien sûr), ce qui lui donne un côté « amuseur de galerie ».

Concernant la liste des défauts, on s'accordera surtout à dire que, le personnage ayant été travaillé et ayant eu de nombreuses aventures, il a tout de même son petit caractère et qu'il lui arrive de se mettre en colère. Pour résumer ce point, on pourrait dire que le personnage peut, suivant les situations, manquer de patience et perdre son sang froid. Voilà pour le descriptif général.

ASTERIX, C'EST UN NAÏF COLERIQUE

Dans l'aventure qui nous intéresse, il y a d'autres points développés chez Astérix et qui, pour la plupart, ne réapparaîtront plus par la suite. Le premier point est que le personnage aura été grandement naïf par rapport à Caligula Minus. Comme nous l'avons vu un peu plus tôt, le gaulois donne sa confiance, sympathise avec un étranger sans trop de problème mais, d'ordinaire, il ne quittera pas des yeux le nouvel arrivant (son côté méfiant prenant le dessus). Cependant, ici, il ne se méfie pas une seconde du romain et n'hésite pas à l'inviter à sa table et, pire encore, à le faire boire de la potion magique. Pour faire simple, Astérix se fait berner par un personnage pourtant loin d'être très futé.

Pour preuve, Caïnus Bonus demande au futur espion : « Alors, que penses-tu de mon plan ? » ce à quoi Caligula Minus répond « Ben... J'en pense rien... J'ai rien compris ! ». En fin de compte, un simple déguisement aura suffit à réduire à néant la vigilance d'Astérix, chose que nous ne reverrons jamais. De plus, sa réaction est tout aussi surprenante lorsque la vérité éclate. Son premier réflexe, en voyant le romain s'échapper, est de rejoindre Panoramix et de l'accuser en ces mots : « c'est grâce à ta potion qu'il s'échappe ! ». En d'autres mots, le personnage prend un ton accusateur et reproche à Panoramix une situation qu'il avait pourtant lui-même mis en place.

Le personnage est donc dépeint ici comme étant quelqu'un qui n'assume pas ses erreurs et qui rejette la faute sur les autres ce qui, pourtant, est loin d'être un trait de caractère du personnage dans les histoires suivantes (précisons, cela dit, que le nombre de ses erreurs doit se compter sur les doigts de la main). Il faudra attendre que le druide rétorque, indigné, « Par ma grande barbe ! C'est toi, qui a insisté pour que je lui en donne ! » pour qu'Astérix prenne un regard désolé et semble comprendre qu'il s'agit avant tout de sa faute. Et là encore, la réponse d'Astérix peut être mal-interprétée puisqu'il dit : « bah, ce n'est pas bien grave, le romain ne sait pas grand-chose et les effets de la potion se dissiperont vite ». Or, il semblait prêt à tout casser deux secondes avant. Par rapport à cela, il y a deux possibilités : soit Astérix refuse toujours de penser qu'il a fait une grosse bourde et minimise la chose, soit il a retrouvé son caractère de personnage réfléchit et le tout n'est vraiment pas si grave.

ASTERIX, C'EST AUSSI UN SADIQUE MANIPULATEUR

Autre point intéressant à relever, nous avons vu un peu plus tôt qu'Astérix peut s'avérer assez coquin, assez moqueur. Néanmoins, il y a plusieurs scènes dans le dessin animé durant laquelle on peut penser que le personnage est vraiment très coquin, presque sadique. On peut penser à la scène des fraises. Voici un topo rapide de la situation : les romains ont fait Panoramix et Astérix prisonniers et souhaitent la recette de la potion. Les gaulois envoient alors les romains chercher des fraises car il s'agirait d'un élément présent dans la recette de la potion magique. Or, ce n 'est pas la saison et les romains ont énormément de mal à trouver les dites fraises. Il faudra attendre plusieurs jours pour que les romains trouvent le fameux fruit. Les gaulois, ne les trouvant pas superbes, ils vont toutes les manger pour être sûrs qu'elles soient bonnes avant de préciser que c'est le cas et que, du coup, il faut aller en chercher d'autres.

Ceci est une scène très réussie et extrêmement drôle mais, on ne peut éviter de penser qu'Astérix, contrairement à d'habitude, a pris un réel plaisir à faire tourner les romains en bourrique. De même, lors de la scène de la pousse des poils et des cheveux, il n'hésite pas à enfoncer le couteau dans la plaie et à se moquer ouvertement et pendant un bon moment des romains. Une fois encore, le personnage jubile et se réjouit du malheur des romains. Certes, le côté moqueur est un trait de caractère d'Astérix mais il n'aura que très rarement été poussé à cet extrême.

Enfin, on peut également lui concéder un petit côté manipulateur lorsqu'il s'entretient avec le marchand de bœufs mais, bien que cela soit rare, cela n'est pas la seule fois qu'il profite d'un personnage secondaire dans l'intérêt commun des gaulois. A la limite, nous pouvons souligner le fait que, pour une fois, il profite d'un personnage qui est assez idiot et naïf. Sans aller jusqu'à parler d'abus de faiblesse, on ne peut nier que les personnages ne sont pas à « armes égales » mais, encore une fois, cela reste une situation que, de manière générale, on retrouvera dans d'autres histoires. 

Pour conclure sur cette partie, on retiendra que si les points soulevés au début de l'article étaient explicables, c'est déjà beaucoup plus délicat concernant le personnage d'Astérix. Il y a fort à parier que Goscinny, n'ayant pas encore définit toutes les limites du personnage, soit un peu parti dans tous les sens avant de bien cerner son personnage et lui donner les caractéristiques définitives qu'on lui connaît en excluant au passage certains traits visibles dans cette première histoire.

 

LES HABITANTS, PLUS BILLY ELLIOT QUE ROCKY BALBOA

La chose qui nous frappe sans doute le plus dans ce long-métrage et que les règles qui font que l'univers d'Astérix est ce qu’il est, sont absentes. Quelquefois, il peut s’agir de détails. Par exemple, il n’y a pas de bagarre au sein du village. A la place, nous avons une petite scène de danse. Cette scène est assez sympathique. La musique est cool et, surtout, il est plutôt rare de voir les gaulois dans leur vie de tous les jours ou même s’amuser. Cette scène revêt donc une importance particulière (en plus de son importance scénaristique, et le traître qui finit par être démasqué). Mais, concernant la bagarre, cela frôle l’incontournable lorsqu’il y a une bonne partie de l’histoire qui se passe dans le village.

C’est à tel point que lorsque, dans une autre aventure, le devin Prolix annonce qu’une bagarre va éclater et que tous les gaulois sont surpris de voir qu’une bagarre éclate un instant plus tard, Astérix ne manque pas de signaler que le devin « avait vite compris que les bagarres étaient monnaie courante dans le village ». A côté de cela, il faut également relativiser et préciser que la plupart des bagarres éclatent à cause des poissons frais ou pas frais d’Ordralaphabetix. Ce dernier étant absent, cela peut expliquer l’absence d’affrontements entre gaulois par la même occasion.

LA POTION MAGIQUE, SUBSTANCE ILLICITE

Un point beaucoup plus surprenant et qui, cette fois, ne trouve pas d'explications concerne l’utilisation de la potion magique. Comme vous le savez sans doute, si ce n’est une gourde de réserve qu’il confie à Astérix de temps en temps, Panoramix n’a pas de potion magique mis de côté. Il doit, lorsque la situation l’exige, se mettre au travail et la préparer dans son chaudron. Ici, la situation est différente. En réalité, il est clairement sous-entendu que tous les gaulois sont tout le temps sous l’effet de la potion magique et donc, effectuent leurs tâches quotidiennes avec une force surhumaine. Ainsi, on peut remarquer que le gaulois qui travaille à la forge, fait la totalité de ses tâches sans outils et n’hésite pas à travailler le métal de ses mains. C’est très surprenant dans le sens où l’on voit très souvent Cétautomatix (le forgeron attitré du village qui apparaîtra un peu plus tard dans l’univers) travailler dans son atelier avec des outils. Il a d’ailleurs, neuf fois sur dix, un marteau dans la main.

Cette hypothèse est confirmée lorsqu’Astérix déclare « mais j’y pense ! C’est le jour de ma ration ! Allons voir le druide ! ». Ceci montre bien que le personnage doit aller régulièrement chercher de la potion magique. Par extension et vu ce qu’il se passe au village, on peut penser que c’est le cas de chaque gaulois. Autrement dit, le druide effectue très fréquemment de la potion qu’il distribue quotidiennement aux villageois, qu’ils soient en danger ou non. Est-ce un point important ? Il aurait pu ne pas l’être. Néanmoins, une dernière scène nous montre presque un état de dépendance des gaulois envers cette potion. Et avec ce dernier point, la situation devient un peu plus gênante.

En effet, lorsque Panoramix confie vouloir distribuer de la potion à tout le monde (alors, qu’à nouveau, la situation ne l’exigeait pas), Astérix transmet la nouvelle à tout le village. Les gaulois arrêtent alors immédiatement de faire ce qu’ils faisaient et hurlent chacun leur tour « potion » avec un engouement très prononcé. A ce moment-là, et vu leurs réactions, il est difficile de ne pas penser que les personnages étaient en manque. Tout ceci peut nous faire penser que la potion magique est presque devenue une drogue pour les gaulois. Ils ne peuvent faire aucune tâche sans potion et accourent lors du jour de la distribution. Une situation qui, bien évidemment, ne sera plus mise en avant dans les BD suivantes.

UNE POTION MAGIQUE QUI REND FORT, MAIS PAS TROP

Dernier point concernant la potion, Panoramix précise qu’il peut faire plusieurs potions et que celle qu’il distribue est pour donner une force surhumaine et seulement cela. Il ajoute qu’il peut faire d’autres potions. D’ailleurs, il n’hésitera pas à créer une mixture pour faire pousser les cheveux et les poils des romains quelques minutes après. De manière générale, on notera que Panoramix a effectivement plusieurs tours dans son sac. Là où on l’on peut s’interroger, c’est sur le fait que Panoramix précise qu’il a également une potion d’invulnérabilité. Autrement dit, il fait la distinction entre avoir une force surhumaine et être invincible. Ceci sous-entend que, force surhumaine ou non, un gaulois peut recevoir un coup et ressentir la souffrance qui en découle (puisqu’il n’est pas invincible).

Or, un gaulois ne se fait que très rarement touché lorsqu’il a bu de la potion magique. La plupart du temps, il bloque ou esquive. Même en admettant que les romains soient assez incompétents, il reste difficile à croire qu’ils n’aient jamais pu venir à bout d’un seul gaulois. On pourrait alors penser que la vitesse et la force des gaulois leur permet d’être des guerriers hors pair et que, même sans être invulnérable, un seul gaulois peut venir à bout d’une légion romaine. C’est assez difficile à croire, mais admettons. Le soucis par rapport à cette hypothèse, et je l’ai bien stipulé ci-dessus, c’est que, bien que cela soit rare, il arrive qu’un gaulois reçoive un coup. Or, à ce moment-là, cela ne lui fait ni chaud ni froid. Le gaulois ne ressent absolument pas la douleur. Tout ceci démontre bien que si René Goscinny avait dans l’idée de faire une distinction entre être fort et être invincible, il n’en est finalement rien. Au fur et à mesure des aventures et des scènes de combat, il est devenu évident qu’il n’y a pas de potion d’invulnérabilité (nous ne l'avons d'ailleurs jamais vue) mais que la potion magique, en plus de rendre fort, rend également invulnérable.

« LE BON ECOLOGISTE, IL VOIT UN ARBRE... BON, IL LE CASSE, MAIS C'EST UN BON ECOLOGISTE »

Enfin, dans ce dessin animé, les gaulois ont également une relation différente avec ce qui les entoure, je veux bien sûr parler de la forêt. Dans l’univers d’Astérix, il est avéré que les habitants du village qui résistent « encore et toujours à l’envahisseur romain » sont des amoureux de la nature. La forêt est nécessaire puisqu’ils y chassent le sanglier mais ce n’est pas tout. Ils s’y baladent, profitent de ses bienfaits, s’y détendent… On a même déjà vu Obélix et Astérix cueillir des fleurs. Ce dernier a d’ailleurs déjà précisé que les fleurs sont belles dans la forêt. Il a également déjà déclaré aimer cueillir les champignons. De même, Panoramix y récupère la plupart des ingrédients nécessaires à sa potion. Or, à chaque fois qu’il est en forêt, il ne montre pas qu’il s’agit d’une tâche ou d’une sorte de corvée. On le voit toujours, serpe à la main, heureux et souriant.

On peut noter également que dans le dessin animé « Les douze travaux d’Astérix », dès les premières minutes, nous voyons plein de déchets de notre époque au beau milieu de la forêt. Le narrateur rappelle alors que l’histoire se passe en 50 avant Jésus Christ, faisant ainsi disparaître les déchets. Une scène amusante qui permet de dénoncer au passage le fait que c’était mieux avant et que les forêts étaient plus belles et mieux tenues à l’époque (un message clair en faveur de l’écologie). Enfin, vous avez en représentant ultime des amoureux de la forêt notre ami Idéfix, le chien et compagnon d’Obélix. Bien que cela ne soit pas mis en avant dès sa première apparition, il y a rapidement des scènes qui apparaissent avec Idéfix dans lesquelles on le voit pleurer à chaque fois qu’un arbre est déraciné (pour une raison ou pour une autre). Un fait qui deviendra, par la suite, l’un des traits les plus importants du caractère de l’animal. Idéfix aime les arbres, aime la forêt et pleure à chaque fois qu’un arbre est abattu, même lorsque c’est Obélix qui le fait tomber par inadvertance.

Or, dans Astérix, le gaulois, il n’y a aucun message de la sorte. Si ce n’est Panoramix qui, par ses actions, démontre qu’il connaît la forêt comme sa poche, il n’y a pas le moindre message en faveur de la forêt. Pire encore, pour essayer les effets de la potion magique, Astérix n’hésite pas à se rendre en forêt et à déraciner plein d’arbres avec des coups de pieds avant de mettre en morceaux les troncs d’arbre avec son genou. Une scène qui ne pourrait absolument pas avoir lieu dans les volumes suivant (que cela soit par rapport aux associations qui veillent au grain ou par rapport au respect de l’univers et du trait de caractère des gaulois au sens large).

Ainsi, le dessin animé Astérix, le gaulois met en place de solides bases quant à l'univers d'Astérix mais sans être encore parfait, sans être véritablement représentatif, comme une sorte de coup d'essai. On installe, on montre, on expérimente ce qui va être des fondements des aventures d'Astérix. On ouvre aussi des portes et lance des pistes qui ne seront jamais exploitées par la suite. Le tout, bien sûr, forme tout de même un excellent aperçu de ce qu'est Astérix et nous montre bien toutes les possibilités d'un tel univers.

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5 commentaires

  1. Dreadfox
    Le 16 janvier 2016 à 13:44

    Rien à voir, mais j'aimerais beaucoup, si vous l'avez lu, avoir votre avis sur ce chef-d'oeuvre du manga qu'est Berserk :)

  2. Jeff
    Le 17 janvier 2016 à 15:40

    Je l'ai lu et j'ai beaucoup aimé mais je ne comptais pas vraiment en faire un dossier. Quel type d'article avais-tu en tête ?

  3. Dreadfox
    Le 17 janvier 2016 à 18:00

    J'avais pas vraiment d'orientation spécial en tête pour l'article. Que ce soit un simple avis global, une analyse des références ou de l'héritage qu'il laisse derrière lui, une description poussée de l'univers ou des personnages; tout pourrait me convenir en fait. Je suis à fond dedans en ce moment, et même si je trouve des petits défauts (on survend peut-être un peu trop son côté ultra-noir et traumatique), et que j'adore les mangas en général; je n'ai que très rarement été accro à ce point à un manga.

  4. Dreadfox
    Le 17 janvier 2016 à 18:06

    Je n'ai pas de préférence particulière pour l'article. Que ce soit un avis général, une analyse des références ou de l'héritage qu'il laisse derrière lui, expliquer en quoi les personnages ou l'univers sont si géniaux ou au contraire que l'on peut y trouver des défauts; tout m'irait en fait. Je suis à fond dedans en ce moment. Etant pourtant un grand amateur de mangas, quasiment aucun manga avant lui ne m'avait rendu aussi accro (quand bien même on peut déceler, dans le manga lui-même et dans sa sphère d'influence) quelques touts petits défauts; à commencer par le fait que les fans survendent peut-être un peu trop son côté ultra-noir et traumatique.

  5. Farid
    Le 17 janvier 2016 à 18:58

    J'ai commencé Berserk comme tant d'autres mangas, mais le temps fait que je suis loooooooin de finir la lecture

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