Série TV / 23 épisodes / Politique
Mon amour pour Madam Secretary est en partie lié à la performance de Téa Leoni et aux scénarios réalistes, chose assez compliquée quand on parle de géopolitique. Si cette série n'atteint jamais la profondeur d'un classique comme A La Maison Blanche (même si le concept n'est pas le même), elle propose chaque semaine une dose équilibrée de politique et d'affaires étrangères. Cette troisième saison, après le petit délire autour de l'élection présidentielle, est surtout l'occasion pour le mari de l'héroïne de prendre du galon et d'être pleinement actif dans la communauté du renseignement. Cette partie muscle le scénario et parvient même à faire avancer le très fin fil rouge de la saison. Les passages centrés sur la famille ne m'intéressent toujours pas mais restent diverstissants, avec quelques scènes assez funs et même potentiellement utiles si l'on visionne la série avec ses enfants.
J'aimerais surtout parler du 21ème épisode de cette saison. Centré sur une affaire de journaliste otage au Soudan, elle offre un mémorable coup de projecteur sur l'équipe entourant la Secrétaire d'État. L'épisode est divisé en cinq parties, chacune présentant la journée d'un des membres du staff, le fil rouge étant habilement transféré d'un personnage à l'autre. Mention spéciale pour Blake, qui va dans un autre épisode faire un joli coming-out parfaitement accueilli par l'héroïne. Pour résumer, Madam Secretary ne révolutionne toujours pas le genre mais propose une histoire solide, même quand elle s'intéresse à la corruption d'un président français qui bloque un vote à l'Otan. Il ne faut pas spécialement attendre d'évolution notable pour la saison 4, mais simplement profiter de cette troupe de diplomates qui essayent de sauver le monde, une crise après l'autre.