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Supergirl : Une super-heroïne obtient sa série TV

Greg Berlanti a lancé en octobre 2015 un nouveau show TV adapté d’un comics: Supergirl. Cette série se distingue-t-elle de ses sœurs Arrow et Flash ?

Supergirl a marqué le développement de l’univers DC Comics sous la coupe du producteur Greg Berlanti sur une autre chaîne de télévision que la CW qui compte dans ses rangs Arrow depuis quatre ans, Flash depuis deux ans et leur spin-off Legends of Tomorrow qui débutera fin janvier. En effet, la dernière-née des héroïnes est diffusée sur la chaîne CBS, lui offrant un public plus large en prime time que les séries de la CW qui émet seulement dans une partie des Etats-Unis.

Supergirl est une super-héroïne de DC Comics qui est apparue pour la première fois dans les comics en mai 1959. Venant de la planète Krypton, comme son cousin Superman, Kara Zor-El est toutefois une adolescente quand elle est sauvé par ses parents de la destruction de sa planète. Malheureusement, elle a dévié dans l’espace, ce qui fait qu’elle est arrivée sur Terre bien après l’Homme d’Acier alors qu’elle devait le protéger durant son enfance. Etant Kryptonnienne, Kara développe les mêmes pouvoirs que Superman sous la lumière de notre soleil. Comme Kal-El, elle est adoptée par un couple de Terriens, Fred et Edna Danvers. On peut noter que pour la série télévisée, les prénoms de ses parents ont été changés pour devenir Jeremiah et Eliza.

L’histoire telle que nous la connaissons… ou presque

Comme dans les comics, Supergirl/Kara, dans la série TV de CBS, arrive sur Terre bien après Kal-El/Clark Kent/Superman, son cousin qu’elle devait protéger. Cependant, dans cette version, elle vit à National City. Cette ville n’existe pas dans les comics mais est un hommage à un ancien nom de DC Comics : National Comics.Kara travaille pour Catco, le journal de Cat Grant, personnage bien connu des fans de Superman. On croise aussi dans ces bureaux Jimmy Olsen, qui a quitté le Daily Planet et Winn, un informaticien dont le nom complet est Winslow Schott, connu dans les comics comme étant le personnage de Toyman.

Côté familial, Kara a une demi-sœur, Alex, créée pour la série, qui travaille secrètement pour la DEO (Department of Extranormal Operations). Cette organisation existe aussi dans les comics et Batwoman a souvent fait équipe avec. Bien entendu, Supegirl devra combattre des menaces aussi bien terrestres qu’extraterrestres. D’ailleurs, comme elle le dit durant la séquence d’ouverture de chaque épisode, elle travaille avec sa soeur pour protéger sa ville des menaces aliens ou quiconque menacerait National City. La DEO est d’ailleurs dirigée par un personnage dont le nom ne laisse pas indifférent : Hank Henshaw, connu dans les comics comme étant celui qui deviendrait Cyborg Superman et qui a eu son importance après la mort de Superman. Dans les comics, c’est un vilain qui a notamment participé à la destruction de Coast City, la ville du super héros Green Lantern.

Des audiences en chute

Concernant les acteurs, il y a peu de têtes connues. Les plus jeunes reconnaîtront facilement Melissa Benoist qui interprète Kara puisqu’elle a joué le rôle de Marley dans les saison 4 et 5 de Glee. Alex est jouée par Chyler Leigh qui est connue pour son rôle de Lexie Grey dans Grey’s Anatomy. Les moins jeunes retrouveront Callista Flockhart (Ally McBeal), l’actrice payée en botox, qui incarne Cat Grant.

Concernant les rôles masculins, Jimmy est joué par Mehcad Brooks (True Blood), Winn par Jeremy Jordan (Smash) et Hank Henshaw par David Harewood (Homeland). Comme pour Flash, d’anciens acteurs de Superman et Supergirl viendront certainement tenir un rôle plus ou moins récurrent dans la série. Pour l’instant, on peut noter que les parents adoptifs de Kara sont joués par Dean Cain, le Clark Kent de Lois & Clark, et Helen Slater, la Supergirl de 1984.

Du côté des audiences, le pilote a attiré près de 13 millions de téléspectateurs, mais la semaine suivante, seulement 8,85 sont revenus. La série n’a cessé de baisser avant la pause hivernale, arrivant à 7,27 millions de téléspectateurs pour son huitième épisode. De retour cette semaine, elle semble reprendre des couleurs puisque le neuvième épisode marque son troisième meilleur score avec 8,75 millions de fidèles.

En comparaison, Agents of S.HI.E.L.D., diffusée sur ABC avait réunie 12.1 millions de téléspectateurs pour son pilote et son huitième épisode avait attiré 6,8 millions de personnes. De son côté, Gotham, diffusée sur la Fox, avait réuni respectivement 8,2 millions et 6,3 millions de spectateurs pour son pilote et son huitième épisode. On peut noter que la chute pour ces séries ne s’est pas arrêtée puisque AoS peine aujourd’hui à faire des audiences supérieures à 4 millions et Gotham à environ 4,5 millions de fidèles.

Les ingrédients d’une série comics CW

Supergirl a beau être diffusée sur la CBS, elle pourrait facilement intégrer la grille des programmes de la CW. En effet, on retrouve énormément de similarités avec les deux autres séries DC Comics. Rien qu’autour de l’héroîne, on a deux équipes qui se forment rapidement autour d’elle : l’équipe professionnelle et l’équipe de la DEO. Cela n’empêche pas de retrouver les mêmes archétypes : on a la vieille connaissance en la personne de sa sœur (comme on a Théa/Laurel pour Arrow et Iris pour Flash), le génie alias Winn (Félicity dans Arrow et Cisco dans Flash), les deux mentors/anciens représentés ici par Cat Grant et Hank Henshaw (Quentin Lance/Moira Queen pour Arrow, Joe West/Harrison Wells pour Flash). Pour en rajouter un peu, quasiment tout le casting régulier de la série est au courant de la double identité de Kara, la seule restant dans l'ignorance étant Cat Grant.

On retrouve bien évidemment les triangles amoureux si chers aux séries CW, ici entre Kara, Winn et Jimmy. Comme pour Flash, on a aussi la mise en place d’un fil rouge dès la première saison, preuve que la production croit en la série, contrairement à ce qui avait été fait pour Arrow, mais Berlanti a du sentir que la première saison d’Arrow était un peu faiblarde due à cette absence d’enjeu.Ici, le fil rouge vient avec le personnage d’Astra In-Ze, la tante de Kara qui est présentée comme une vilaine car elle provoque énormément de destruction alors que son but, apparement, est de sauver la Terre et éviter qu’une catastrophe similaire à ce qu’il s’est déroulé sur Krypton ne se reproduise. Enfin, comme Arrow qui emprunte énormément de références à Batman, Supergirl emprunte beaucoup à son cousin de Metropolis, que ce soit des personnages comme Jimmy Olsen, Winslow Schott ou Lucy Lane afin d’étoffer son entourage.

Une série avec des défauts

La série n’est pas exempt de défaut. Le premier reste la constante comparaison avec Superman. En effet, Kara assume le rôle de Supergirl mais ne fait que citer son cousin, ce qui aurait pu passer dans les deux premiers épisodes, mais à l’heure où cet article est écrit, huit épisodes ont été diffusés et cela ne s’est pas arrêté, c’est assez lourd, et surtout cela dévalorise complètement l’héroïne. Les effets spéciaux sont aussi décevants, notamment les scènes de vol où l’on sent vraiment les fonds verts. C’est assez dommage que la production n’ait pas investi un peu plus sur cet aspect alors qu’on se doutait que Supergirl devrait voler. Par contre, il faut reconnaître que la transformation d’Henshaw  en un héros bien connu des lecteurs de DC était bien réalisée et a montré que la série pouvait faire de bons effets spéciaux.

Concernant les ennemis, on en trouve de plusieurs types. Des extraterrestres avec pouvoirs comme Astra citée plus haut, mais aussi d’autres Kryptoniens qui étaient enfermés dans une prison avant la destruction de Krypton et donc qui y ont survécu. Kara affronte aussi des humains qui obtiennent des super-pouvoirs comme Livewire qui est fait d’énergie et peut donc en produire ou se déplacer à travers les objets la transportant. Enfin, Supergirl affronte aussi l’androïde Red Tornado. Dans les comics, il s’agit d’un allié de la Ligue de Justice pouvant créer des tornades lui permettant entre autre de les projeter sur des adversaires ou de voler. Il possède aussi une force et une résistance accrues. Ces trois exemples ont été des défis pour Supergirl car il s’agit d’ennemis puissants. D’ailleurs, face à Red Tornado, elle a du déployer un pouvoir qui a été créé dans les comics pour Superman peu de temps avant : le super-flare. Pour faire court, elle a dû relâcher toute sa puissance d’un coup pour venir à bout de son ennemi, mais cela a pour conséquence de la rendre vulnérable, cmme une humaine,  pendant une certaine période de temps, le temps qu’elle réabsorbe suffisament d’énergie solaire.

Enfin, on retrouve le même problème que ses séries soeurs, à savoir le triangle amoureux qui ne sert à rien, si ce n’est à ralentir l’action de l’épisode ou prendre du temps sur le développement du fil rouge par exemple. Voir Winn jaloux de Jimmy, ca va bien une fois, mais, comme pour la comparaison avec Superman, voir cette situation dans tous les épisodes devient lassant.

Pour résumer, Supergirl est complètement dans la lignée des séries Arrow et Flash. De ce fait, on y retrouve les mêmes archétypes, qui plaisent ou non. Mais les fans de comics peuvent apprécier les références qui sont présentes. Si vous aimez Arrow ou Flash, qui en est plus proche, vous apprécierez la série même s’il faut passer outre les deux premiers épisodes. Si vous avez toujours voulu voir une série Superman sans attendre 10 saisons que le héros enfile son costume, laissez-vous tenter.

1 commentaire

  1. Dreamligner
    Le 13 janvier 2016 à 04:26

    Perso J’aime beaucoup cette série. J ’ attends chaque nouvel épisode avec impatience. Et contrairement à ce qui est dit dans l'article J’aime les références régulière à superman, et la triangulaire amoureuse. Windows est très touchant da n s sa jalousie pleine de timidité. Tout cela rend Kara plus humaine, perso je trouve cela charmant. Une très bonne série qui je l'espère aura de nombreuses saisons... A consommer sans modération !!!!

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