Malgré l'amour du public pour ses icônes, DC Comics n'arrive pas à développer correctement son univers partagé. Retour sur un échec bien trop récurrent.
Avant toute chose, je voudrais clamer mon amour pour l'univers DC Comics. Si j'aime régulièrement critiquer les décisions prises par cet éditeur et sa maison mère Warner, en charge des films, c'est parce que je ne comprends pas l'incompétence des décideurs qui parviennent toujours à choisir...la mauvaise solution. Que ce soit le lancement de l'univers partagé au cinéma ou le reboot New 52, la décennie en cours démontre de graves erreurs de jugement. Actuellement, seules les productions CW sont, à mes yeux, de qualité.
C'est dommage, tant la puissance créative émanant des héros de DC Comics n'a rien aux autres univers de fiction, de par sa diversité, sa complexité et sa thématique de l’héritage qui devait initialement les protéger des effets du temps. Plongeons-nous dans l'histoire de cette entreprise pour mieux comprendre ses errements.
Pionnier des comics
National Allied Publications est fondé par un militaire en 1934. Cet éditeur publie dès le départ des magazines comics. Après New Fun, c'est New Comics qui inaugure le fameux Âge d'Or des super-héros. Le titre deviendra par la suite Adventure Comics et dépassera les 500 numéros en 1983. Dès le départ, les dates de publications sont confuses, avec généralement deux mois d'écart entre la sortie réelle et la date imprimée sur la couverture. C'est en 1937 que le titre Detective Comics est lancé (Batman apparaît au numéro 27) et 1938 voit la naissance de Action Comics et de Superman.
Cependant, pour des raisons financières, le fondateur de l'entreprise doit s'associer à son distributeur pour publier Detective Comics. Une nouvelle entreprise est crée sous le nom de Detective Comics Inc. Mais un an plus tard, l'accumulation de dettes pousse à la sortie le fondateur, Malcom Wheeler-Nicholson. Fait important, ce n'est pas le distributeur lui-même mais son comptable qui s'est associé à Wheeler-Nicholson. C'est donc Jack S. Liebowitz qui se retrouve propriétaire du groupe et fera fusionner National Allied Publications et Detective Comics Inc. Il faudra attendre 1977 pour que l'entreprise prenne le nom définitif de DC Comics.
L’ADN de l’entreprise
Ce nouvel actionnariat initie une longue tradition de changements à la tête de l'entreprise, qui va elle-même s'amuser à racheter des concurrents. Dès le départ, le talent est présent chez National, en attestent les créations de Batman et Superman, mais aussi une tripotée de personnages très intéressants. En outre, en absorbant dès 1946 All-American Publications, l'éditeur se retrouve propriétaire de Wonder Woman, Flash et Green Lantern, soit les trois plus importants héros de son histoire après le duo B&S ! Sans oublier des héros secondaires comme Atom, Hawkman et la majorité des membres de la JSA. C'est de là qu’est née la complexité de l'univers DC, à coup de fusion d’entreprises.
Alors que Marvel, à l'exception de Captain America, se repose sur des créations en majorité pensées par Stan Lee (Spider-Man, X-Men, Fantastic Four, Hulk, Iron Man et Thor), chez DC Comics, on accumule les transferts de personnages. Outre les personnages All-American, l'éditeur va récupérer ceux de Fawcett Comics (Captain Marvel et son entourage) grâce à un procès dans les années 50, ceux de Quality Comics (Blackhawk) puis ceux de Charlton Comics en 1983 (Blue Bettle, Captain Atom, Question).
Dès 1956, Flash est réinventé totalement en changeant d'identité et de costume. Ce sera le cas de nombreux héros acquis et cette modernisation est aussi appliquée aux deux icônes de l'éditeur, Batman et Superman. C'est le début du fameux Âge d'Argent. Si certains désignent la publication du premier numéro de Fantastic Four comme la naissance de cette époque, on se doit de reconnaître l'énorme travail fait par DC Comics pour créer un réel univers partagé.
L’alliance des héros
Avec la Justice League of America, les héros s'allient et rencontrent d'autres équipes, parfois venues de terres parallèles. La volonté louable de DC Comics est de justifier la présence de tous ces personnages au sein d'un même monde. On parlera plutôt de multivers avec différentes variations de la Terre, chacune étant soit liée à une entreprise rachetée ou à une variation de l’histoire des héros (une Terre avec un Superman méchant). La fameuse saga Crisis On Inifinite Earths en 1985 va permettre une bonne fois pour toute de rassembler tous ces personnages sur une même planète, un même univers, une même bannière.
C'est aussi l'occasion pour l'éditeur d'effectuer une nouvelle modernisation de ses propriétés intellectuelles. C'est peut-être là que le ver entre dans le fruit. En rebootant son univers (on efface tout ce qu'il s'est passé avant) grâce à une justification narrative crédible, l'éditeur s'autorise à modifier ce qui le gêne dans la vie et le passé de ses personnages. Toutefois, il saccage parfois les souvenirs des fans, proposant des versions qui ne leur conviennent pas et se moquant de leur fidélité depuis des décennies, préférant tout miser sur la conquête d'un nouveau public. Un reproche fait aussi à ses concurrents, DC n’ayant pas le monopole en la matière.
Plus de 25 ans avant le New 52, DC Comics se perd déjà dans une volonté de rendre moins complexe son univers. Cependant, c'est justement cette complexité qui attire le public. On va plus loin dans les histoires, mais on est aussi récompensés d'avoir lu tous les épisodes depuis le début car on connaît l'évolution du personnage. Cette complexité, c'est la différence. Et ce ne sont pas les nouvelles origines des héros qui vont satisfaire le public ou les artistes.
Des années plus tard, comme c'est le cas aujourd'hui 5 ans après le New 52, le reboot de 2011, DC Comics revient progressivement sur ses changements. À coups de nouvelles pseudo-crises comme Zero Hour en 1994, il essaye de corriger sa continuité (le passé commun à tous les personnages), mais ne fait que le rendre incohérent en micro-réparant les histoires. La complexité laisse place au bordel, jusqu'à 2005 et Infinite Crisis.
À l'époque, cette vraie suite à Crisis on Infinite Earths apporte beaucoup de sérénité et rend plus lisible l'univers DC. Avec le saut dans le temps d’un an qui suit (comme Marvel qui a sauté 8 mois après Secret Wars), l'éditeur laisse une totale liberté à ses artistes pour donner une nouvelle vie aux héros, sans toutefois les dénaturer. Malheureusement, comme un train lancé à pleine vitesse, tout déraille dès 2008 et Final Crisis, jusqu'au funeste reboot de 2011.
Une leçon ignorée
Pour bien comprendre ces errements, penchons-nous sur la direction de cet éditeur qui a toujours su développer ses licences avec succès dans d'autres médias, à la différence de Marvel. En 1967, National Periodical Publications est acheté par le conglomérat Kinney National Company. En 1969, celle-ci achète les studios de cinéma Warner Bros. Suite à un scandale financier en 1972, le conglomérat abandonne tout ce qui n'est pas lié au divertissement et devient Warner Communications Inc.
Cela signifie que depuis quatre décennies, DC Comics appartient à un des leaders du divertissement aux USA et dans le monde. Les comics ne sont pas la priorité. Si l'éditeur continue de développer ses séries papier avec succès (les années 70 seront folles, notamment grâce à Jack Kirby et bien d’autres), il n'hésite pas à adapter ses histoires sous d'autres formats. Après des premiers essais, dont la mythique série live Batman, c'est réellement en 1978 que tout commence avec le premier film Superman par la Warner. On oubliera Swamp Thing et Supergirl pour passer directement à Batman en 1989.
Il y a bien sûr tous les jeux cultes et l'énorme travail réalisé dans l'animation, notamment par Bruce Timm. Tout cela est possible grâce à la nature même de la Warner, un groupe multimédia. En 20 ans, DC impose sa marque sur la Pop Culture et conquiert toute une génération de fans n’ayant jamais lu un comics de leur vie.
Une équipe éditoriale à la ramasse
Du côté des comics justement, il n'y a pas eu autant d'éditeurs en chef que chez Marvel, seule vrai comparaison possible en la matière. Pour le poste de Publisher, notons le mandat de Jenette Kahn, qui a dirigé de 1976 à 1989. Une femme à la tête d'une telle entreprise à cette époque_là, cela force le respect quand on voit les polémiques actuelles autour de simples scénaristes. Elle a succédé à un dessinateur, Carmine Infantino (créateur du Flash moderne) et a été remplacée par un scénariste, Paul Levitz.
Dan Didio a pris sa succession depuis 2010, mais il officiait déjà depuis 2002 comme éditeur en chef, gardant ensuite un pouvoir non négligeable suite à sa promotion. Avant lui, seulement Mike Carlin, Dick Giordano et Joe Orlando ont officié à ce poste. Il n’y a donc pas eu tant de changement que ça au niveau du management.
La situation actuelle est particulière. En 2009, après l'incroyable succès du film The Dark Knight, mais aussi celui de Watchmen, la Warner prend enfin conscience de l'importance globale du catalogue de DC Comics. L'éditeur cartonne à l'époque avec le crossover Blackest Night, fruit du long travail de l'auteur Geoff Johns sur la série Green Lantern. Les objectifs de cette division sont réévalués avec une importante réorganisation éditoriale à la clé. Dan Didio est promu responsable de la publication en association avec Jim Lee, dessinateur star de l’industrie depuis 20 ans. Geoff Johns se voit confier un poste de responsable créatif et le trio est sous la tutelle de Diane Nelson, nommée par la Warner à la tête de DC Entertainment. Là encore, soulignons la confiance portée en une femme, chose trop rare pour être passée sous silence.
L'objectif est simple : profiter du boom des super-héros et de la vague de films en gestation chez Marvel afin d’optimiser la gestion de la licence DC et en faire un leader commercial. Après des décennies de coups d'éclats, il est temps de mettre en branle un plan multimédia pluriannuel qui va faire coopérer toutes les divisions et métiers. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu. En effet, malgré de très bon choix depuis 2006, le bateau DC va s'enfoncer dans la brume. Certains pointent du doigt le choix de Jim Lee, un artiste très talentueux mais réputé pour ses retards ou ses séries abandonnées, ce qui ne va pas donner l’exemple. Quant à Dan Didio, il a perdu tout crédit avec des choix douteux, comme son envie de tuer Nightwing lors d’Infinite Crisis. N’oublions pas que le cinéma a pris le pas sur les comics. La grande opération prévue pour attirer de nouveaux lecteurs va réveiller de mauvais souvenirs.
Le sacrifice des fans
Nous avons vu que dans les comics, DC enchaîne les bonnes idées et les mauvaises applications. Par exemple, rassembler dans les années 50 tous ses personnages pour mieux tout effacer trente ans après. Deux décennies d'incohérences éditoriales plus tard, une méga correction en 2006 suite à une nouvelle Crisis semble réparer l’erreur, mais non, rebelotte en 2011 en effaçant l'histoire de presque tous les héros (sauf Batman et Green Lantern) pour simplifier l'univers DC. Il faut attendre 5 ans pour que l'Éditeur reconnaisse officiellement son erreur par le biais de Geoff Johns.
En espérant attirer en priorité le public des films dans les comics-shop, DC se trompe car il oublie sa fanbase (Marvel fait aussi à l’occasion la même erreur, mais n'efface jamais totalement son passé). Avec son reboot nommé New 52, l'éditeur perd énormément d'anciens lecteurs en 2011 et n'en gagne pas assez quand le souffle des premiers mois retombe. DC a beau tenter de nombreux mini-relaunches, quelque soit la qualité des titres, le public boude, en attestent à la fois les ventes et l'absence de réelle saga passée à la postérité.
Certaines initiatives louables, y compris celles visant à améliorer la diversité dans son catalogue, peinent à convaincre. Avec l’annonce du relaunch DC Rebirth en 2016, l'éditeur s'offre un retour en arrière salutaire pour allier son passé à sa nouvelle continuité. Bien sûr, le tout reste incroyablement laborieux (voir le cas des multiples versions de Superman) mais encourageant. L’avenir pourrait nous surprendre.
Des adaptations sans lendemain
Le même problème existe avec les films DC. Meilleure publicité pour la vente des comics, ces adaptations ont une nouvelle fois prouvé la capacité de l'éditeur à innover. Pionnier des films de super-héros de qualité, DC Comics a su imposer un genre bien avant l'heure et faire des films qui n'ont pas à rougir face aux autres blockbusters. Le problème, c'est que ces sagas ne transforment pas l'essai car ne laissent aucun héritage. De plus, elles n'arrivent pas à donner naissance à d'autres licences.
Les Batman de Tim Burton ? Des chef-d'oeuvres. La suite est pour le moins risible, le pire étant atteint avec le spin-off Catwoman en 2004. La piètre qualité des derniers films de cette saga font prendre du retard à l'arrivée du reste de l'univers DC au cinéma. C'est le même problème avec les films Superman. Le 5ème opus essaye de réconcilier les fans mais, malgré sa qualité, selon moi ça reste un flop. Et quand un génie comme Christopher Nolan parvient à redorer le blason de la licence Batman, c'est pour mieux refuser la présence de personnages avec des pouvoirs, fermant la porte au reste de l’univers DC.
La Warner tente bien de s'émanciper de cette saga avec Green Lantern, mais c'est un retentissant échec (le film est pourtant bien plus fidèle que nombre des bouses Marvel des années 2000). Il faut attendre 2013 pour trouver une véritable cohérence, un début d'univers partagé. Cependant, le choix de Zack Snyder est peut-être malavisé. Très bon réalisateur à mes yeux, cet artiste a toutefois choisi de donner un ton trop sombre à son film Man of Steel, alors que Superman est un héros lumineux. Snyder reprend là une vision propagée entre autres par Frank Miller (créateur de l’oeuvre 300) dès les années 80, celle de super-héros dark and gritty.
On a en marre de voir uniquement un Batman, et par ricochet un univers DC, sombre. Ces personnages sont tellement plus complexes, ont bien plus de facettes et ne se résument pas à une seule vision créative. Batman V Superman n'améliore pas la situation, l'histoire n'étant là que pour (mal) justifier la confrontation entre les deux icônes. Quant à Suicide Squad, outre sa piètre qualité, il y avait meilleur choix pour développer de nouvelles parties de l'univers DC (le film n'ouvre presque aucune porte narrative).
Au cinéma comme dans les comics
Le succès du film Deadpool est emblématique de l'absence de vision forte au sein du management de la licence DC. Produit par la Fox (en concurrence avec Marvel Studios), cette œuvre a surpris le public, moi y compris, par son humour et sa violence, tous les deux totalement déconcertants, ce qui est assez fidèle au comic-book. À quelques mois de la sortie de Suicide Squad, il a été plusieurs fois rapporté par des journalistes que la Warner a tourné de nouvelles scènes et changé le montage final du film pour plus coller à cette tendance initiée par le film de la Fox. On est ainsi passé d'un premier trailer très sombre à une campagne de communication très édulcorée au fur et à mesure que Deadpool générait du buzz, de ses trailers à sa sortie.
Résultat, Suicide Squad est un film bancal, clairement découpé à tort et à travers au montage, qui a perdu sa vision créative (sans parler de son scénario de merde, mais ça n'est pas l'apanage des films DC). Résumons l'univers partagé DC au cinéma : Man of Steel est polémique, Batman V Superman superficiel et Suicide Squad raté. Conséquence directe, le premier trailer du film Justice League propose un ton radicalement différent mettant en avant l'humour. Soit une nouvelle direction pour cet univers. Ça marche, tout comme les trailers de Wonder Woman montrant un film qui pourrait être profond et respectueux de la licence. Ce n'est pourtant pas bien compliqué, les séries DC diffusées sur la CW parvenant à le faire chaque semaine.
En effet, si les nouveaux films DC ne sont pas à la hauteur (certains vous diront qu'aucun film Marvel n'a atteint la qualité d'un The Dark Knight), les séries créées et dirigées par Greg Berlanti sont épatantes. Flash symbolise parfaitement le travail de ces équipes qui respectent le matériel original. On enchaîne les apparitions de personnages, on multiplie les références, on mélange humour et dramaturgie et on va très loin dans les concepts comics (très bonne utilisation progressive du multivers). Comme les séries animées en leur temps, celles de la CW font ce qu'il faut pour respecter la licence. Pendant ce temps-là, Gotham se fourvoie en se la jouant Smallville et doit inventer des idioties pour vieillir ses personnages plus rapidement....
Un plafond de verre
Et si le vrai problème venait de la constitution même de l'univers DC ? Dès qu'il doit se réinventer, il revient à sa base, c'est à dire à Batman/Superman. Malheureusement, ce duo est nocif pour les autres personnages. Batman phagocyte le catalogue DC avec sa dizaine de séries mensuelles (comme peuvent le faire Deadpool, Wolverine ou Spider-Man). Il y a trop de copies du Chevalier Noir et son influence est bien trop importante.
Pour Superman, le constat est différent. De par sa nature, ce héros est délicat à aborder pour un scénariste. Il est trop puissant et peut tout régler en un instant. Le besoin d'instaurer un suspens s'oppose à cette réalité, ce qui donne bien souvent des histoires qui prennent des détours pour gagner du temps avant que le héros ne sauve la situation. Superman est souvent vu par une partie du public comme inutile, car trop parfait.
La popularité de ces deux héros éclipse le reste du casting. Wonder Woman essaie fréquemment de s'imposer comme un membre légitime de cette trinité, mais comme Thor chez Marvel qui délaisse plus souvent les Avengers que ne le font Captain America et Iron Man, la princesse Amazone semble parfois en dehors des débats. Geoff Johns a bien essayé à un moment d'introduire Flash et Green Lantern comme de véritables leaders de cet univers, mais l'expérience fut éphémère. Chez Marvel, pendant longtemps les X-Men, Spider-Man et les Avengers étaient des égaux. Le déséquilibre actuel pose problème à la Maison des Idées. Tant que DC Comics n'aura pas d'autre poids lourds à opposer à son duo star, le problème plombera l'évolution de cet univers. C'est aussi le cas pour les films.
Lueur d'espoir
Cette situation est désolante car l'univers DC regorge de qualités. Outre la méthode CW, les comics proposent bien sûr des séries de qualité. Certains pans de cet univers sont remarquables et offrent des sagas réellement différentes. Je pense notamment à toute la partie cosmique, aujourd'hui mal-aimée et vampirisée par Green Lantern, ou tout ce qui concerne le voyage dans le temps, voire la magie, bien plus développée que chez Marvel. L'univers DC est bien plus fantastique et c'est le digne héritier des récits de science-fiction du 19ème siècle et du début du 20ème.
Là où Marvel se concentre sur les individus et surtout les rues des USA, DC offre une vision mondiale de l'héroïsme, avec des êtres différents venus de toutes les époques, pays et communautés. C'est un monde bien moins américanisé, ou tout du moins pas autant centré sur ce pays que son concurrent. On y trouve réellement de tout, et c'est souvent fouillis, mais aussi excitant. On a l'impression qu'il suffirait d'un petit coup de pouce pour que le grand public découvre réellement toute la profondeur de cet univers. Croisons les doigts pour que 2017 soit bel et bien l'année de la maturité.
L'univers DC Comics est riche mais mal exploité. Il essaie actuellement d'évoluer, aussi bien en comics qu'au cinéma, ce qui n'est pas une mince affaire mais reste possible. Saura-il éviter les écueils du passé ? Affaire à suivre.
Captain Raziel
Le 30 janvier 2017 à 12:14Super article ! J'aime beaucoup. Même si c'est beaucoup référencé et pas toujours facile à suivre à cause de ça (surtout au milieu de l'article), tu résumes bien pourquoi j'ai toujours rechigné à me lancer DC ; trop chaotique et l'omniprésence de l'ombre du chevalier noir. Mais avec Rebirth, je vais sauter le pas.
Farid
Le 31 janvier 2017 à 00:54Merci ! Désolé, j'ai parfois essayé d'ajouter des références pour ne pas tomber dans le simple bashing et bien montré l'évolution. DC a quand même été pionnier sur certains domaines. Je pense vraiment qu'il faut donner sa chance à Rebirth, et qu'il faut quelque soit l'époque ne pas hésiter à lire quelques séries meme si le niveau global est mauvais car cela ne peut pas toucher tous les titres. Il y aura toujours plusieurs équipes créatives sur les 50 environ au travail qui parviennent à viser juste.
teubovent/Reader
Le 31 janvier 2017 à 15:00Excellent article ! J'avoue que quand j'ai vu le partage de Lordo, je ne savais pas à quoi m'attendre, mais sérieux, c'est top... pour une fois c'est du bashing "intelligent" ! Il y a un vrai travail de recherche derrière et les points forts comme les points faibles sont traités de la même manière...! =)
Farid
Le 31 janvier 2017 à 21:33Merci teubovent/Reader :)
DC Player
Le 24 août 2017 à 15:47Dalut. Excellent travail. Je trouve que la vision que tu as des erreurs commises correspond à ce que je vois. Effectivement ils gâchent un potentiel incroyable,j'espère que dans l'avenir ils trouverons comment mettre en avant tout le panel de personnages qui compose cette univers. En tout cas pour Rebirth l'idée est bonne j'espère que la machine va repartir de là. Merci
Farid
Le 29 août 2017 à 00:54Merci DC Player :) La base étant là, pour moi tout est question de management interne. Avec les bonnes personnes (artistes et éditeurs), DC peut produire des comics de très grandes qualité. Tout le travail de Johns sur la franchise Green Lantern (avant le New 52) en est le meilleur exemple