Norn9 : War Commons est un visual novel développé par Otomate et édité par Aksys Games en Occident. Sorti d’abord sur PSP puis sur PSVita, le jeu  raconte le voyage d’adolescents et jeunes adultes à bord d’un vaisseau qui mène à The World. Cette dernière est une organisation qui régule la paix dans le monde. Chaque personnage possède en effet des pouvoirs nécessaires pour la cohésion du monde et éviter les conflits. Le voyage est évidemment loin d’être de tout repos avec l’attaque d’opposants à la paix et de l’arrivée de Suzuhara Sorata, jeune garçon venu d’un futur lointain. Pour ne rien arranger aux évènements, nos héros vont avoir à gérer la présence d’un traître parmi eux.

Le postulat de base de Norn9 est intéressant mais malheureusement le jeu s'embourbe très vite dans des longueurs interminables, de scènes inutiles et d’une intrigue qui avance aussi vite qu’un mollusque en fin de vie. Pourtant l’histoire nous permet d’incarner non pas une héroïne, mais trois ! Chacune possède trois embranchements scénaristiques pour un garçon différent. Au total, Norn9 propose de vivre l’histoire de neuf façons différentes ! On se dit alors qu’on en a pour son argent avec une durée de vie colossale à la clé…

Norn9 souffre d’un gros problème de rythme. Pendant une partie de chaque “route”, il ne s’y passe pas grand chose de palpitant. Le plus étrange est que les tensions de l’introduction et de la présence d’un être en capacité de tuer chaque membre de l’équipage ne semblent pas perturber le moins du monde nos personnages. Autant dire que le jeu devient rapidement un calvaire et le scénario se rattrape vers la fin de chaque route avec des dénouements parfois surprenants.

Cependant, je vais être honnête avec vous, Norn9 m’a terriblement ennuyée et agacée pour ses problèmes d’écriture et son rythme navrant. Dommage car le jeu bénéficie d’une intrigue plutôt intéressante, d’un background fouillé et de personnages qui, de premier abord, semblent plus profonds qu’ils n’y paraissent.

Pour le reste, Norn9 est graphiquement très joli, bénéficiant même d’animations sympathiques et de la synchronisation labiale pour les dialogues. Musicalement, le titre est plus que correct. Concernant la durée de vie, chaque route est relativement longue, comptez alors plus de 30h pour terminer l’histoire et débloquer l’épilogue. Sachez également que le jeu n’est disponible qu’en dématérialisé en Europe et qu’il vous faudra passer par la case États-Unis pour vous procurer un exemplaire physique.