Ferdinand fait partie des films de noël de l’année 2017. C’est l’histoire d’un taureau très costaud élevé pour participer aux corridas.
Seulement, contrairement aux autres animaux de son espèce, il n’est pas intéressé par la violence. Il préfère admirer les fleurs. Il fait donc tout pour fuir son milieu et le destin de tous les taureaux ; celui de mourir au combat.
On est agréablement surpris de la subtilité du film. Ferdinand n’est pas un pacifiste, c’est juste que la bagarre et le sang ne l’intéressent pas. Ce n’est pas son truc. On n’a donc pas le doit aux tirades sur le fait que la violence ce n’est pas bien alors que la paix c’est mieux, mais plutôt que le destin de tous les taureaux est de mourir dans l’arène. C’est parce qu’il n’aime pas la violence et parce que le combat est en réalité « truqué » qu’il ne doit pas se battre. Plus encore, il fait preuve de beaucoup de courage pour essayer de sauver ceux de son espèce, qui pourtant le méprisent, et jusqu’au bout refusera le combat, même quand il s’agira de sauver sa peau. Les scènes qui le montrent sont bien faites, émouvantes, mais malheureusement les bons moments ne sont pas suffisamment nombreux pour en faire un bon film.
En effet, les scènes qui traitent de la thématique de l’œuvre sont réussies mais le reste est plus insipide comme les personnages qui sont un des éléments important de ce style de production. Ceux qui incarnent l’intrigue comme le toréador, ennemi de Ferdinand, et le rival du héros, Valiente, arrivent à créer une émotion chez le téléspectateur. Le premier suscite notre mépris et le second nous fait ressentir de la pitié. Les autres en revanche, plutôt là pour amener une dose d’humour, l’autre élément important pour la réussite d’un film d’animation, échouent presque totalement. Ils n’arrivent pas à créer de l’empathie et ne sont ni drôles, ni émouvant. Mais on entend dans la salle les enfants rire et ils ressortent contents du film. Le public visé étant satisfait, que demander de plus ?